Près de 1 000 migrants ont traversé la Manche en une journée, samedi, pour se rendre au Royaume-Uni, a indiqué le ministère britannique de la Défense. Côté français, près de 300 personnes ont été secourues en mer au cours du week-end.
Nouveau week-end, nouveaux passages dans la Manche. Près de 1 000 migrants ont traversé la mer pour se rendre au Royaume-Uni en une journée samedi, a indiqué dimanche 4 septembre le ministère britannique de la Défense.
Selon les données officielles, 960 personnes ont effectué la périlleuse traversée à bord de 20 embarcations. Ces derniers chiffres portent à plus de 26 000 le nombre total de traversées depuis le début de l’année.
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Au cours du week-end, près de 300 autres exilés secourus en mer ont quant à eux été ramenés vers les côtes françaises, selon la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar).
Dimanche, 109 personnes ont été prises en charge au large du Nord et du Pas-de-Calais, précise la Premar dans son communiqué. La veille, “près de 190” sauvetages avaient déjà eu lieu.
Un nouveau record annoncé
Vendredi, 221 personnes avaient atteint le Royaume-Uni à bord d’embarcations de fortune, et 40 autres naufragés avaient été secourus par les autorités françaises.
Le nombre de ces traversées est parti pour battre le record de 2021, quand 28 500 personnes étaient arrivées sur le sol britannique. Un récent rapport parlementaire britannique estimait que le total pourrait atteindre cette année 60 000. Un désaveu annoncé de la politique du gouvernement conservateur britannique, qui a fait du sujet une priorité et multiplie les mesures pour durcir l’accueil des migrants.
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Londres a notamment conclu un accord très controversé avec le Rwanda pour envoyer dans ce pays d’Afrique de l’Est les demandeurs d’asile arrivés par de telles embarcations sur le sol britannique à partir de janvier 2022. Dans un rapport publié la semaine dernière, l’organisation britannique Medical Justice a alerté sur “les graves répercussions de la menace d’expulsion vers le Rwanda sur la santé mentale” des demandeurs d’asile au Royaume-Uni. Selon l’organisation, “le risque de suicide et d’automutilation a considérablement augmenté” parmi cette population.
