Jeudi soir, un homme a été arrêté à Buenos Aires après avoir pointé une arme à feu vers la tête de la vice-présidente argentine Cristina Kirchner. Le coup n’est pas parti. Des centaines de manifestants se sont regroupés ces derniers jours devant le domicile de l’ancienne chef de l’État, au cœur d’un scandale de corruption.
Un homme a été arrêté jeudi 1er septembre en Argentine pour avoir pointé une arme à feu en direction de la vice-présidente Cristina Kirchner quand elle rentrait chez elle.
Selon des images de plusieurs télévisions, l’homme a pointé une arme de poing vers la tête de Cristina Kirchner à quelques mètres, sans qu’aucun coup de feu ne parte, alors qu’elle rencontrait des sympathisants venus l’attendre au bas de chez elle, dans le quartier de Recoleta.
Au cours d’une allocution télévisée, le président Alberto Fernandez a décrit l’incident comme le plus grave jamais survenu dans le pays depuis le retour à la démocratie. Il a indiqué que “l’arme du suspect contenait cinq balles”, mais que “pour une raison qui n’a pas encore été confirmée techniquement, elle n’a pas fait feu bien qu’ayant été déclenchée”.
Condenamos el cobarde intento de magnicidio en contra de nuestra hermana @CFKArgentina. Toda nuestra solidaridad a la vicepresidenta. La Patria Grande está contigo hermana. La derecha criminal y servil al imperialismo no pasará. El pueblo libre y digno de #Argentina la derrotará. pic.twitter.com/oKQe5oI2BZ
— Evo Morales Ayma (@evoespueblo) September 2, 2022
“Tentative d’assassinat”
“Quand la haine et la violence l’emportent sur le débat, les sociétés sont détruites et des situations comme celle-ci surviennent : tentative d’assassinat”, a écrit sur Twitter le ministre de l’Économie, Sergio Massa.
L’attaque contre la vice-présidente a été condamnée par la coalition d’opposition Ensemble pour le changement, qui a demandé une enquête sur les événements, ainsi que par le gouvernement.
Des centaines de militants se sont rassemblés depuis la semaine dernière devant le domicile de Cristina Kirchner, 69 ans, accusée de fraude et corruption portant sur des attributions de marchés publics dans son fief de Santa Cruz (sud), pendant ses deux mandats présidentiels (2007-15). Dans cette affaire, le parquet a requis une peine de 12 ans de prison et une inéligibilité à vie contre Cristina Kirchner.
Adulée par la gauche péroniste mais clivante et détestée par l’opposition, Cristina Kirchner est une figure de poids dans la politique argentine, a un an d’une élection présidentielle pour laquelle elle n’a pas fait connaître ses intentions.
Avec AFP et Reuters