Cible de tentatives d’extorsion se chiffrant en millions d’euros, Paul Pogba se retrouve au cœur d’une affaire rocambolesque dont son propre frère Mathias est à l’origine. Alors que Mathias et son jumeau Florentin Pogba ont évolué sous le maillot de la Guinée, France 24 est allé recueillir l’avis de la presse sportive guinéenne qui suit de près la “Pogbaffaire”.
“Les Pogba lavent le linge sale en public.” En Guinée, pays pour lequel évoluent les frères jumeaux Mathias et Florentin Pogba, aînés de Paul l’international français, les rocambolesques accusations d’extorsion de fonds et de maraboutage font grand bruit dans la presse locale.
“On ne peut pas imaginer un seul instant que ça arrive à cette famille très soudée. C’est une surprise pour nous cette affaire Pogba avec des frères qui s’entredéchirent”, estime Aliou Chérif, journaliste à CIS Radio.
“Nous sommes très surpris de ce qui se passe. On avait tellement l’habitude de les voir ensemble : Mathias, Florentin et Paul. Quand on les voit ensemble, ils donnent envie de vivre, de bien vivre”, explique Bobo Barry, un autre journaliste de la même radio.
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Le monde du ballon rond regorge d’histoires sordides, mais il reste abasourdi par la tentative d’extorsion à grande échelle dont se dit victime Paul Pogba, champion du monde français et star de la Juventus. Aux enquêteurs, le milieu de 29 ans a confié avoir été piégé par des amis d’enfance et deux hommes cagoulés armés de fusils d’assaut lui reprochant de ne pas les avoir aidés financièrement. Une somme de 13 millions d’euros lui aurait été réclamée, et la “Pioche” assure avoir versé 100 000 euros.
L’histoire est remontée à la surface après la publication samedi d’une vidéo énigmatique de Mathias Pogba, frère aîné du joueur, en froid avec la star des Bleus. Il a promis à deux reprises des “révélations” sur le Turinois, et notamment sur son recours supposé aux services d’un marabout.
En France, une enquête a été ouverte le 3 août du chef d’extorsion en bande organisée et tentative. Les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre le crime organisé.