Les concentrations dans l’atmosphère des gaz à effet de serre responsables du réchauffement de la planète ont atteint des niveaux record en 2021, tout comme le niveau des océans, a indiqué, mercredi, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique.
2021, année record pour les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) a indiqué dans son rapport annuel, mercredi 31 août, que la concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint en moyenne 414,7 parties par million (ppm) [1 pour 1 million, NDLR] – soit 2,3 ppm de plus qu’en 2020, un record depuis le début des mesures et depuis au moins un million d’années.
Les niveaux de méthane – gaz qui ne subsiste qu’une dizaine d’années mais a un pouvoir de réchauffement 80 fois supérieur au CO2 sur une période de 20 ans – ont également atteint un record, selon le communiqué de l’agence, qui note une accélération “importante” de l’augmentation annuelle des niveaux de méthane ces dernières années.
Côté conséquences du réchauffement de la planète, pour la dixième année consécutive, le niveau moyen des océans est également à un niveau record, 0,97 cm au dessus du niveau de 1993, année où les mesures par satellite ont commencé.
La planète a gagné en moyenne près de 1,2°C depuis l’ère pré-industrielle, provoquant déjà une multiplication des événements météo extrêmes, des canicules aux tempêtes, en passant par les sécheresses et les inondations.
Le réchauffement climatique “ne montre aucun signe de ralentissement”
Et ce n’est que le début. Alors que chaque dixième de degré compte, le monde se dirige en effet vers un réchauffement de +2,8°C d’ici 2100 même si les engagements pris par les États dans le cadre de l’accord de Paris sont respectés, selon les experts climat de l’ONU (Giec).
“Les données présentées dans ce rapport sont claires : nous continuons à voir de plus en plus de preuves scientifiques des impacts mondiaux du réchauffement qui ne montre aucun signe de ralentissement”, a commenté Rick Spinrad, administrateur de la NOAA.
“Avec de nombreuses communautés frappées par des inondations millénaires, des sécheresses exceptionnelles et une chaleur historique cette année, cela montre que la crise climatique n’est pas une menace à venir mais une chose à laquelle nous devons faire face aujourd’hui”, a-t-il ajouté.
Avec AFP