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En Angola, le président Joao Lourenço reconduit après la victoire de son parti aux législatives

Le président sortant de l’Angola, Joao Lourenço, a été reconduit à un second mandat après la victoire du parti au pouvoir aux élections législatives avec 51,17 % des voix. Le dirigeant a salué “un vote de confiance”, et promis de “promouvoir le dialogue et la concertation” lors de sa première prise de parole après l’annonce, lundi, des résultats officiels.

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Le parti au pouvoir en Angola a remporté la victoire aux élections législatives, lundi 29 août, offrant un second mandat au président sortant Joao Lourenço, à l’issue du scrutin le plus serré de l’histoire du pays.

Au pouvoir depuis l’indépendance du Portugal en 1975, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) a recueilli 51,17 % des voix, selon les résultats définitifs annoncés lundi par la Commission nationale électorale (CNE).

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Le premier parti d’opposition, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), totalise 43,95 % des votes exprimés lors du scrutin qui s’est tenu mercredi.

“La CNE proclame Joao Manuel Gonçalves Lourenço, président de la République”, a déclaré le président de la commission, Manuel Pereira da Silva.

En Angola, il n’y a pas d’élection présidentielle. La tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investie aux fonctions de chef de l’État.

Accueillant ce “vote de confiance”, Joao Lourenço, 68 ans, a promis “le dialogue et la concertation” devant des soutiens rassemblés au siège du parti, dans la capitale Luanda.

Le MPLA, qui l’avait remporté haut la main en 2017 avec 61 % des suffrages, enregistre ainsi son plus bas score. En 2012, il avait rassemblé 71,84 % des votes.

Il conserve la majorité absolue au Parlement avec 124 sièges sur 220. Mais il perd la majorité des deux tiers qui lui permettait jusqu’ici de passer des lois sans le soutien d’un autre parti.

Plusieurs membres de la CNE n’ont pas signé les résultats finaux. L’opposition a contesté, la semaine dernière, les résultats préliminaires qui donnaient déjà le MPLA vainqueur. Les partis ont 72 heures après l’annonce des résultats définitifs pour les contester.

Avec la mainmise du parti au pouvoir sur le processus électoral et les médias publics, l’opposition et une partie de l’opinion publique avaient évoqué des risques de fraude avant le scrutin.

Les observateurs étrangers ont exprimé, la semaine dernière, leurs “préoccupations” notamment à propos des listes électorales.

Un pouvoir fragilisé par la crise économique 

Portée par un désir croissant de “changement” dans un pays riche en ressources naturelles, mais plongé dans de graves difficultés économiques, l’opposition est plus forte que jamais avec 90 députés au Parlement.

Avec des promesses de réformes, de lutte contre la pauvreté et la corruption, le parti d’Adalberto Costa Junior, 60 ans, a notamment séduit la jeunesse, part grandissante de l’électorat.

La génération née après la guerre civile qui s’est terminée en 2002 (500 000 morts en 27 ans), n’est plus aussi attachée que ses aînés au MPLA.

Plus de la moitié des 33 millions d’Angolais vivent sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.

Dans les rues de Luanda, le calme régnait après l’annonce des résultats. Des camions anti-émeutes étaient toutefois présents, ont constaté des journalistes de l’AFP.

La veille, le pays a rendu un dernier hommage à l’ex-président, José Eduardo dos Santos, lors de funérailles nationales. L’ancien chef d’État, mort le mois dernier à Barcelone, a marqué l’histoire du pays par 38 ans d’un règne autoritaire (1979 à 2017), entaché d’accusations de corruption et de népotisme.

Grâce aux lois lui assurant une large immunité judiciaire adoptées avant son départ, il n’a jamais été inquiété par la justice. Mais ses proches ont été visés par une vaste campagne anti-corruption.

Joao Lourenço, ancien loyal dauphin de dos Santos, avait surpris en lançant une opération mains propres dès le début de son mandat. Mais nombreux estiment que cette campagne lui a servi à régler des comptes avec le clan dos Santos, qui a de son côté dénoncé une “chasse aux sorcières”.

Moins de la moitié des quelque 14,4 millions d’inscrits ont participé au scrutin. Huit partis au total étaient en lice.

Avec AFP

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