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Irak : le leader chiite Moqtada al-Sadr annonce son “retrait définitif” de la politique

Habitué des coups d’éclat, le leader chiite Moqtada al-Sadr a déclaré, lundi, quitter la vie politique irakienne, alors que le pays est sans gouvernement depuis les élections législatives d’octobre 2021.

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Le leader chiite irakien Moqtada al-Sadr, pilier de la scène politique, a annoncé, lundi 29 août, son “retrait définitif” de la politique et la fermeture de toutes les institutions liées à son mouvement, alors que l’Irak est plongé dans une grave crise.

“J’avais décidé de ne pas m’immiscer dans les affaires politiques. J’annonce donc maintenant mon retrait définitif et la fermeture de toutes les institutions à l’exception du Mausolée sacré (de son père Mohammed al-Sadr mort en 1999, NDLR), du Musée d’honneur et de l’Autorité du patrimoine Al-Sadr”, a écrit Moqtada al-Sadr sur Twitter.

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>> À lire : Irak : qui sont les principaux acteurs de la crise politique ?

Le clerc chiite, habitué des coups d’éclat, a fait cette annonce au moment où l’Irak est embourbé dans une profonde crise politique depuis les législatives d’octobre 2021.

L’Irak, riche en pétrole mais accablé par une grave crise économique et sociale, n’a toujours pas de nouveau Premier ministre, ni de nouveau gouvernement, les forces chiites n’arrivant pas à se mettre d’accord sur leur mode de désignation.

Chantre d’une réforme majeure du système politique irakien

Depuis des semaines, Moqtada al-Sadr, auquel des dizaines de milliers d’Irakiens obéissent au doigt et à l’œil, réclamait la dissolution du Parlement et de nouvelles législatives anticipées pour tenter de dénouer la crise. Plus généralement, il exige la “réforme” de fond en comble du système politique irakien et la fin de la “corruption”.

Dans le bras de fer qui l’opposait à ses adversaires chiites du Cadre de coordination, alliance de factions pro-Iran, Moqtada al-Sadr avait encore fait monter les enchères depuis fin juillet. Ses partisans occupent les abords du Parlement irakien à Bagdad depuis près d’un mois et, la semaine dernière, ils ont brièvement bloqué l’accès à la plus haute instance judiciaire du pays.

Moqtada al-Sadr, né en 1974, n’a jamais lui-même gouverné depuis la chute de l’ancien dictateur Saddam Hussein en 2003. Mais depuis son fief de la ville sainte de Najaf, son aura religieuse et politique porte dans une partie de la communauté chiite, majoritaire en Irak.

Avec AFP

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