La cheffe du parti italien Fratelli d’Italia (FDI) Giorgia Meloni a donné son premier meeting de campagne mardi dans l’ouest du pays. Cette Romaine de 45 ans caracole en tête des sondages en vue des législatives du 25 septembre, malgré son passé au sein des sphères post-fascistes et des déclarations polémiques.
Sur son affiche de campagne, Giorgia Meloni présente un visage rassurant. La cheffe de la formation d’extrême droite Fratelli d’Italia (FDI) a de quoi sourire : créditée de 25% des intentions de vote aux élections législatives du 25 septembre en Italie, son parti domine les sondages.
En cinq ans, Fratelli d’Italia a multiplié par six le nombre de ses soutiens. Parmi eux, de nombreux déçus des partis traditionnels, qui voient en cette Romaine de 45 ans la promesse d’une stabilité politique.
France 24 est allée à leur rencontre dans la région des Marches, dans l’est du pays, où Gorgia Meloni a lancé sa campagne le 23 août. La candidate y semble en terrain conquis.
Se définissant comme une “Italienne” et “une mère de famille chrétienne” avant tout, la dirigeante prône sans surprise un virage sécuritaire et s’oppose fermement à l’immigration, fer de lance de sa campagne.
Son parti, Fratelli d’Italia, est l’héritier du Mouvement social italien (MSI), formation néofasciste créée après la Seconde Guerre mondiale.
Un discours eurosceptique
Au-delà des frontières du pays, le discours de Giorgia Meloni inquiète, en raison notamment de son euroscepticime. Évoquant la hausse des prix de l’énergie, elle a ainsi accusé l’UE “qui n’a pas considéré nécessaire discuter d’une stratégie énergétique” jusqu’à présent.
Un paradoxe, alors que l’Italie s’apprête à recevoir près de 200 milliards d’euros du plan de relance européen.
Avec AFP