Alors que la guerre en Ukraine est entrée dans son 7e mois, la situation autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, inquiète particulièrement la communauté internationale. De nouveaux bombardements ont été signalés ces derniers jours autour du site. Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA), aborde cette question dans une interview exclusive accordée à France 24. Il vient d’ailleurs de l’évoquer avec le président français, Emmanuel Macron. Rafael Mariano Grossi revient également dans cet entretien sur le dossier du nucléaire iranien.
La centrale de Zaporijjia a été la cible ces dernières semaines de bombardements dont Moscou et Kyiv se sont rejeté la responsabilité, suscitant l’inquiétude de la communauté internationale.
Le président russe Vladimir Poutine a donné la semaine dernière son feu vert à une inspection de l’AIEA sur le site de la centrale de Zaporijjia, la plus importante des quatre centrales ukrainiennes, au bord du Dniepr.
Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que Moscou avait autorisé dès le 3 juin dernier l’envoi d’une mission de l’AIEA à Zaporijjia et a accusé les autorités ukrainiennes de tenter d’entraver cette inspection.
Rafael Grossi a été reçu, jeudi 25 août, en début de matinée à l’Élysée par le président français, Emmanuel Macron, pour discuter de la situation de la centrale de Zaporijjia, avant une rencontre avec la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna.
S’exprimant en anglais et en français sur l’antenne de France 24, Rafael Grossi a également abordé la question du nucléaire iranien. Il estime que les discussions avancent qu’un accord “n’est pas loin” entre les différentes parties prenantes. Il souligne “le rôle crucial” de l’Union européenne dans ces discussions et assure que l’Iran est “dans l’attente de la reconduction de l’accord” pour sortir de l’impasse.