Donald Trump a demandé lundi à un tribunal fédéral d’empêcher le FBI d’analyser les documents saisis à son domicile, le temps que soit nommé un expert chargé de superviser le processus et de déterminer lesquels l’ex-président américain peut garder “confidentiels”.
L’ancien président américain Donald Trump a demandé lundi 22 août à un tribunal fédéral de Floride de nommer un expert indépendant pour examiner les documents saisis par le FBI lors d’une perquisition à son domicile de Mar-a-Lago, afin de déterminer si certains d’entre eux peuvent rester confidentiels.
Cette perquisition, menée par la police fédérale le 8 août et inédite pour un ancien chef d’État, “était illégale et inconstitutionnelle, et nous mettons tout en œuvre pour récupérer les documents”, a déclaré le milliardaire républicain dans un communiqué.
Dans un document judiciaire où il répète avoir été visé pour des raisons politiques, l’ex-président souhaite la nomination d’un expert indépendant qui serait chargé de passer en revue les documents saisis et de déterminer lesquels Donald Trump peut garder “confidentiels”, et qui ne seraient donc pas utilisés dans les enquêtes. “Ils ont pris des documents protégés” par la confidentialité entre client et avocat, a-t-il ajouté dans son communiqué.
Plus 300 documents classifiés
La liste des objets saisis par le FBI, rendue publique, mentionne de nombreux documents classés “top secret”. Selon le New York Times, plus de 300 documents portant la mention “classifié”, dont des contenus de la CIA, du FBI et de l’Agence de sécurité nationale, ont été récupérés par les autorités depuis janvier.
Les enquêteurs soupçonnent le républicain d’avoir violé une loi américaine sur l’espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels. Donald Trump a assuré que ces documents avaient été déclassifiés.
“Le gouvernement traite le président Donald Trump de manière injuste depuis longtemps”, écrivent ses avocats dans le document judiciaire, en affirmant qu’il est “le favori de la primaire républicaine pour la présidentielle de 2024” ainsi qu’à la présidentielle elle-même “s’il décide de se porter candidat”. La justice “ne peut être utilisée pour des objectifs politiques”, lancent-ils encore.
Donald Trump est aussi visé par des enquêtes sur ses efforts pour renverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020 et sur son rôle dans l’assaut de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier 2021. Il n’est pour l’instant poursuivi dans aucune affaire.
Avec AFP et Reuters