Détenus depuis plus d’un mois par les autorités maliennes après avoir interpellés à l’aéroport de Bamako, les 49 soldats ivoiriens accusés par le pouvoir d’être “des mercenaires” ont été inculpés pour “tentative d’atteinte à la sûreté de l’État” et écroués.
Les 49 soldats ivoiriens détenus depuis plus d’un mois à Bamako et accusés par les militaires au pouvoir au Mali d’être des “mercenaires”, ce que nie Abidjan, ont été inculpés pour “tentative d’atteinte à la sûreté de l’État” et écroués, a appris dimanche 14 août l’AFP de plusieurs sources judiciaires.
“Les 49 militaires ivoiriens ont été inculpés vendredi pour ‘tentative d’atteinte à la sûreté de l’État’ et mis sous mandat de dépôt”, a déclaré à l’AFP une source judiciaire malienne proche du dossier. Un proche collaborateur du procureur a confirmé l’information à l’AFP.
Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et exige leur libération.
“Les discussions ont buté sur certains points”
“Les 49 militaires sont effectivement inculpés et mis sous mandat de dépôt pour ‘atteinte à la sûreté de l’État’, et d’autres motifs”, a déclaré de son côté à l’AFP un responsable du ministère de la justice.
La négociation semblait pour l’instant la voie privilégiée pour obtenir la libération de ces 49 soldats arrêtés le 10 juillet à leur arrivée à l’aéroport de Bamako.
Le Togo joue le rôle de médiateur entre la Côte d’Ivoire et le Mali, mais de premières négociations le 28 juillet à Lomé, n’ont pas permis d’enregistrer de progrès.
Selon une source proche des discussions engagées sous l’égide du Togo, “les discussions pourtant avancées ont buté sur certains points, ce qui peut expliquer ce retour judiciaire en force dans le dossier”.
“La justice va continuer son travail, mais les négociations vont continuer aussi”, a-t-il ajouté.
Cette affaire illustre les tensions entre le Mali et la Côte d’Ivoire, accusée par Bamako d’avoir incité ses partenaires ouest-africains à durcir les sanctions contre les militaires maliens auteurs de deux coups d’État depuis 2020, sanctions finalement levées début juillet.
Avec AFP