Dimanche 31 juillet, à quelques jours du deuxième anniversaire de l’explosion meurtrière du port de Beyrouth, le 4 août 2020, une partie des silos, symboles de la catastrophe, s’est effondrée.
Une partie des silos à grains endommagés du port de Beyrouth se sont effondrés dimanche 31 juillet à la suite d’un incendie, à quelques jours du deuxième anniversaire de l’explosion dévastatrice dans ce port. Un nuage de poussière a couvert le port après l’effondrement de deux tours, ont constaté des journalistes de l’AFP.
🇱🇧🔴 Deux ans après l’explosion meurtrière du Port de Beyrouth, une partie des silos symboles de la catastrophe s’effondrent, sous la consternation des habitants. pic.twitter.com/5CJYv27nc8
— Arthur Sarradin | ارثر سري الدين (@ArthurSarradin) July 31, 2022
Il y a plus de deux semaines, un incendie s’est déclaré dans la partie la plus endommagée des silos, causé selon les autorités et des experts par la fermentation des stocks de céréales restantes, conjuguée à de fortes températures.
L’incendie a ravivé le traumatisme de proches de victimes de l’explosion du 4 août 2020, qui a fait plus de 200 morts et 6 500 blessés, et dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise.
L’explosion du 4 août a été déclenchée dans un entrepôt abritant des centaines de tonnes de nitrate d’ammonium stockées sans précaution. Touchés de plein fouet par le souffle de l’explosion, les silos à grains du port s’étaient partiellement écroulés.
Avec l’incendie, le Premier ministre Najib Mikati avait averti cette semaine qu’une partie des silos risquait de s’effondrer et appelé l’armée et la Direction de la gestion des catastrophes à être “en état d’alerte”.
Certaines parties des silos contiennent toujours quelque 3 000 tonnes de blé et autres céréales qui n’ont pu être retirées à cause du danger d’effondrement, selon les autorités.
Appels à évacuer la zone
Les ministères de l’Environnement et de la Santé ont émis des recommandations à l’intention du public en cas d’effondrement des silos, notamment sur la nécessité d’évacuer la zone, de porter des masques et de fermer les fenêtres des logements.
En avril, le Liban avait ordonné la démolition des silos, mais la décision avait été suspendue en raison de l’opposition des proches des victimes du drame qui veulent en faire un lieu de mémoire.
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L’enquête sur les causes du drame du 4 août 2020 est suspendue depuis des mois en raison d’obstructions politiques. Pointées du doigt pour négligence criminelle, les autorités sont accusées par les familles des victimes et des ONG de la torpiller pour éviter des inculpations.
Avec AFP