Les États-Unis sont confrontés, ce week-end, à une vague de chaleur extrême, avec des températures qui devraient atteindre leur pic dimanche, tandis que l’État de la Californie subit les dégâts d’un feu de forêt “explosif”, menaçant notamment le Parc national de Yosemite et ses séquoias géants.
Après l’Europe et l’Inde, les États-Unis. Une vague de “chaleur extrême” frappe des dizaines de millions d’Américains ce weekend, avec de nombreux records de températures attendus dans le centre et le nord-est et un feu de forêt se propageant de manière alarmante en Californie.
L’incendie “Oak Fire” – décrit comme “explosif” par les autorités – s’est déclaré vendredi 22 juillet dans le comté de Mariposa, près du Parc national de Yosemite et de ses séquoias géants.
Il s’est déjà déplacé sur quelque 4 800 hectares, détruisant dix propriétés et en endommageant cinq autres, selon un bulletin samedi du Département californien des forêts et de la protection contre le feu.
Plusieurs routes ont été coupées et plusieurs zones ont reçu l’ordre d’évacuer, alors que le feu, d’une “activité extrême” et combattu par plus de 500 pompiers, n’était pas maîtrisé samedi, selon la même source.
Plus de 6 000 personnes évacuées
Des responsables cités par le journal Los Angeles Times ont estimé qu’il faudrait sans doute une semaine pour le circonscrire.
Plus de 6 000 personnes ont été évacuées, selon un porte-parole des pompiers de Californie, précisant que des employés de différents services affluaient de tout l’État pour prêter main forte.
Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a proclamé samedi l'”état d’urgence” dans le comté de Mariposa, en raison d’une situation de “péril extrême pour la sécurité des personnes et des biens”. Cela permet notamment de débloquer des financements.
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D’après un climatologue de l’université de Californie à Los Angeles, Daniel Swain, le feu “s’est propagé de manière importante dans presque toutes les directions”, “dans un contexte de forte charge combustible et de sécheresse extrême”.
“La série d’incendies de forêt relativement modestes et non destructeurs qui a sévi en Californie jusqu’à présent cette saison semble terminée”, a-t-il ajouté sur Twitter.
L’Ouest américain a déjà connu ces dernières années des feux de forêt d’une ampleur et d’une intensité exceptionnelles, avec un très net allongement de la saison des incendies, phénomène que les scientifiques attribuent au changement climatique.
Une canicule étendue à plusieurs États
Des témoins ont posté sur les réseaux sociaux des images d’un immense et impressionnant tourbillon de fumée épaisse s’élevant de la forêt, comme une tornade, un phénomène dangereux de pyrocumulus qui peut alimenter l’incendie.
Ce feu est l’une des conséquences les plus dramatiques de la vague de chaleur qui touche les États-Unis ce weekend, dans une zone localisée entre la Californie et l’Oregon à l’ouest mais de manière beaucoup plus étendue dans le centre et le nord-est.
Les températures dans ces deux régions devraient atteindre leur pic dimanche au plus tôt. “Depuis les plaines du sud jusqu’à l’est, la température sera extrêmement oppressante”, a annoncé samedi soir le service météo national (NWS), mettant aussi en garde contre de violents orages.
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Une chaleur étouffante était notamment ressentie dans la capitale Washington, où la température a flirté avec la barre symbolique des 100 degrés Fahrenheit (38 degrés Celsius) qu’elle devrait atteindre ou dépasser dimanche pour la première fois depuis des années.
New York n’était pas épargnée, avec des températures proches de 35 degrés.
La température ressentie pourrait aussi atteindre 43 degrés dans certaines zones de l’Utah (ouest), de l’Arizona (sud) et dans le nord-est, selon NWS.
La vague de chaleur a déjà entraîné une augmentation du nombre d’appels aux services d’urgence pour des malaises liés aux fortes températures.
“La chaleur est le tueur numéro un lié à la météo aux États-Unis. Elle dépasse de loin toute autre cause de mortalité liée à la nature”, a déclaré Joseph Kralicek, directeur de l’agence de gestion des urgences de la région de Tulsa, en Oklahoma, à CNN.
État d’urgence lié à la chaleur
À Boston, où la maire Michelle Wu a décrété un “état d’urgence lié à la chaleur”, prévoyant l’ouverture de lieux municipaux pour se rafraîchir et des piscines ouvertes plus longtemps, il pourrait faire 37 degrés dimanche.
Cette semaine, le président américain Joe Biden a une nouvelle fois souligné le “danger clair et immédiat” que représente le changement climatique, “une menace existentielle pour notre nation et le monde”. Mais ses marges de manœuvre sont limitées au Congrès et par la Cour suprême.
La planète a déjà enregistré cette année plusieurs canicules, comme en juillet en Europe occidentale ou en Inde en mars-avril. Leur multiplication est un signe indubitable du changement climatique, selon les scientifiques.
En juin 2021, un “dôme de chaleur” d’une intensité rarissime avait semé le chaos sur toute la côte ouest des États-Unis et du Canada, faisant plus de 500 morts et causant d’importants incendies, avec des températures frôlant les 50 degrés.
Avec AFP