La Katiba Macina, affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque suicide au Mali qui a visé vendredi la ville-garnison de Kati, cœur de l’appareil militaire et résidence du chef de la junte au pouvoir. Au moins un soldat a été tué dans cette attaque inédite sur cette base stratégique, située à seulement une quinzaine de kilomètres de Bamako.
La Katiba Macina, affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque suicide au Mali visant la ville-garnison de Kati aux portes de la capitale Bamako, dans un communiqué authentifié samedi 23 juillet par l’ONG américaine SITE, spécialisée dans le suivi des groupes radicaux.
L’armée malienne avait déjà attribué vendredi aux jihadistes de la Katiba Macina l’attaque commise avec deux camions piégés. Elle a tué au moins un soldat malien, fait six blessés dont un civil, tandis que sept assaillants ont été “neutralisés” et huit autres arrêtés.
Dans la proche banlieue de Bamako, Kati est le cœur de l’appareil militaire malien, près du lieu de résidence du chef de la junte au pouvoir Assimi Goïta et de son puissant ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara.
Vendredi, “une brigade de moudjahidines a mené une opération bénie contre l’armée malienne, l’injuste tueuse d’innocents, à l’endroit le plus notoire de la capitale Bamako, près du siège du président et du ministère de la Défense”, indique le communiqué.
Contexte sécuritaire dégradé
La Katiba Macina affirme avoir opéré avec deux kamikazes, dont un Burkinabè, et des “combattants commando”.
“Si vous avez le droit d’engager des mercenaires pour tuer des innocents sans défense, alors nous avons le droit de vous détruire et de vous cibler”, poursuit le communiqué.
L’armée malienne a intensifié ses opérations antijihadistes depuis quelques mois en s’appuyant sur ce qu’elle présente comme des instructeurs russes, en réalité des paramilitaires du groupe de sécurité privé russe Wagner, présents au Mali depuis début 2021 selon des diplomates occidentaux.
Malgré un contexte sécuritaire très dégradé, la junte s’est détournée de la France et de ses partenaires, préférant s’en remettre à la Russie pour tenter d’endiguer la propagation jihadiste qui a gagné une grande partie du pays, ainsi que le Burkina Faso et le Niger voisins.
La principale coalition est le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe), affilié à Al-Qaïda. Le GSIM, dont l’influence sur le terrain ne cesse de s’étendre, comprend une myriade de groupes dont la Katiba Macina et opère principalement au Mali et au Burkina Faso.
Avec AFP