À l’issue de quatre jours de débats sous haute tension, l’Assemblée nationale a voté, vendredi, en première lecture, le projet de loi “d’urgence” pour le pouvoir d’achat. Il comprend notamment la revalorisation des pensions et la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé.
L’Assemblée nationale a adopté, vendredi 22 juillet au matin, en première lecture, le projet de loi pour le pouvoir d’achat, qui a donné lieu durant quatre jours à des joutes entre la majorité et les différents groupes d’opposition de droite et de gauche. Le texte a été adopté par 341 voix, 116 contre et 21 abstentions.
Ce texte, qui faisait figure de test pour le camp présidentiel privé de majorité absolue à l’Assemblée, est censé répondre à l’inflation comme à la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine. Il doit à présent être complété par un projet de loi de finances rectificatives dont l’examen débute vendredi dès 15 h avec, au menu, des mesures très contestées comme la suppression de la redevance audiovisuelle.
L’article premier du texte triple la “prime Macron” – créée en 2019 après la crise des Gilets jaunes –, une prime exceptionnelle défiscalisée de 3 000 euros qui pourra être versée jusqu’à fin 2023 aux salariés dont le revenu équivaut à moins de trois fois le smic.
Cette mesure était critiquée par les députés de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), qui lui préféraient une hausse des salaires.
Parmi les autres mesures prévues par le texte, figurent les revalorisations anticipées de 4 % des pensions de retraite et des prestations sociales, une augmentation de 3,5 % du traitement des agents publics, un chèque alimentaire de 100 euros (plus 50 euros par enfant), la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé (AAH) et la suppression de la redevance audiovisuelle.
Coût anticipé par le gouvernement de ce paquet de mesures : une vingtaine de milliards d’euros.
Avec AFP et Reuters