Laurent Wauquiez, qui a quitté la tête des Républicains en 2019 après l’échec des européennes, a annoncé dimanche qu’il ne reprendrait pas les rênes du parti. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a mis, cependant, le cap sur la présidentielle de 2027, affirmant qu'”il faut aller chercher des idées neuves”.
Il faisait figure de favori pour succéder à Christian Jacob. Mais le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé, dimanche 17 juillet, qu’il ne briguerait pas à l’automne la présidence de son parti Les Républicains (LR), tout en prenant date pour l’élection présidentielle de 2027.
“Aujourd’hui, après avoir beaucoup réfléchi, j’ai décidé de ne pas être candidat à la présidence des Républicains”, a-t-il écrit dans un long texte publié sur Facebook, aux faux-airs de déclaration de candidature – précoce – à l’Élysée.
“Ce choix, je le fais parce que je crois qu’il faut consacrer toute son énergie à cette refondation à laquelle aspire notre pays. Une telle exigence ne supporte aucune dispersion. Il faut s’y donner totalement; il faut prendre de la distance avec le combat politicien”, ajoute l’ancien ministre des gouvernements Fillon.
Un nouveau chef de parti en novembre
Face à la situation politique actuelle, “il faut aller chercher des idées neuves, avoir le temps de se préparer”, écrit Laurent Wauquiez. “Il faut être créatif, tout revoir”.
“L’alternative que nous devons construire doit dépasser les questions d’appareils. J’ai la conviction que c’est le seul chemin qui permettra d’être au rendez-vous du grand choix démocratique de 2027. Il s’agit, ni plus ni moins, que de construire un changement de même nature que celui de 1958”, poursuit Laurent Wauquiez. “Le sujet n’est ni Emmanuel Macron, ni Marine le Pen, le sujet c’est l’après”, insiste l’élu.
Âgé de 47 ans, Laurent Wauquiez a quitté la présidence de LR en 2019 après l’échec de son camp aux élections européennes. LR doit réunir son congrès à l’automne pour désigner le successeur de Christian Jacob, qui a quitté la présidence du parti le 1er juillet après avoir occupé le poste durant trois ans. Il a été remplacé temporairement par la numéro deux, la députée du Doubs Annie Genevard.
Dati, Retailleau, Bellamy… Plusieurs noms circulent
Parmi les personnalités citées pour devenir le chef de file du parti conservateur figurent l’ancienne ministre Rachida Dati, le président du groupe LR du Sénat Bruno Retailleau, le député européen François-Xavier Bellamy, les députés Éric Ciotti, Annie Genevard, l’ex-ministre Michel Barnier ou encore David Lisnard, maire de Cannes et président de l’Association des maires de France.
La candidate des Républicains à l’élection présidentielle de 2022, Valérie Pécresse, a reccueilli seulement 4,8 % des voix au premier tour. Avec 61 députés, le groupe LR est le troisième groupe d’opposition à l’Assemblée nationale. Il est majoritaire au Sénat.
Avec Reuters et AFP