La cheffe de la diplomatie britannique, Liz Truss, l’a officiellement annoncé dimanche soir : elle compte bien reprendre les rênes du 10 Downing Street, après la démission de Boris Johnson. Cette figure du parti conservateur fait partie des favoris.
La cheffe de la diplomatie Liz Truss s’est lancée dimanche 10 juillet dans la course à la succession du Premier ministre britannique Boris Johnson, dans une campagne marquée par le débat sur la politique fiscale et qui s’annonce particulièrement âpre. “Je me battrai dans cette élection en tant que conservatrice et gouvernerai en tant que conservatrice”, a déclaré Liz Truss, 46 ans, annonçant une candidature qui ne faisait aucun doute dans les colonnes du Daily Telegraph.
Petite, elle a joué Margaret Thatcher dans une pièce de théâtre à l’école. Désormais âgée de 46 ans, la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss espère lui succéder et devenir la troisième femme à Downing Street. Comme Thatcher, la “Dame de Fer” Première ministre de 1979 à 1990, Liz Truss est une championne du libre-échange, et se lance dans la campagne en voulant incarner l’essence du conservatisme britannique.
Depuis près d’un an ministre des Affaires étrangères, Liz Truss est allée jusqu’à imiter Margaret Thatcher en posant en chapka sur la place rouge en février dernier, lors d’un voyage à Moscou destiné à tenter de dissuader Vladimir Poutine d’envahir l’Ukraine. Avec sa candidature, elle rejoint ainsi plusieurs poids lourds du parti conservateur dans une course qui compte au total 11 concurrents.
Une élection incertaine
La secrétaire d’État au Commerce international Penny Mordaunt, 49 ans, s’est quant à elle lancée dimanche matin. Cette ancienne réserviste de la Marine, qui a été la première femme à occuper le poste de ministre de la Défense en 2019, a insisté sur la nécessité que le débat public “tourne un peu moins autour du leader”, pour se concentrer sur le “navire”.
Une volonté affichée de s’extraire de l’interminable succession de scandales qui ont émaillé le mandat de Boris Johnson, jusqu’à ne lui laisser d’autre choix que de démissionner jeudi, après une avalanche de départs dans son gouvernement.
Très ouverte, la compétition pour la tête du parti conservateur – et donc pour Downing Street, les Tories étant majoritaires à la Chambre des Communes – laisse augurer un été électrique, avec son lot de révélations et de boules puantes. Samedi soir, les anciens ministres Jeremy Hunt et Sajid Javid ont à leur tour annoncé leurs candidatures dans les colonnes du journal conservateur Sunday Telegraph.
Sajid Javid a insisté sur son projet de diminution des impôts, se démarquant de la ligne de Rishi Sunak, qui figure parmi les favoris et veut attendre un assainissement des finances publiques avant d’envisager de s’engager sur une telle voie, dans un Royaume-Uni en proie à une inflation inédite depuis 40 ans.
Finalistes connus d’ici au 20 juillet
Autre candidat sérieux, Nadhim Zahawi : en tant que secrétaire d’Etat, il avait piloté le programme de vaccination anti-covid britannique, avant de passer la semaine dernière du ministère de l’Education à celui des Finances. Au total, les instances du parti anticipent une quinzaine de candidatures, un afflux qui laisse présager un relèvement des seuils en terme de parrainages ou de nombre de votes dans la première partie du processus.
Mais Geoffrey Clifton-Brown, trésorier du Comité 1922, chargé de l’organisation interne du parti, s’est dit “confiant” dimanche sur la radio LBC que les deux finalistes soient connus d’ici le 20 juillet.
Le calendrier plus précis est attendu lundi, pour une possible clôture des candidatures dès mardi, selon le Sunday Telegraph. L’objectif évoqué est de faire en sorte que le vote final, ouvert uniquement aux adhérents du parti conservateur, permette de désigner le vainqueur d’ici au début du mois de septembre.
Avec AFP