L’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire depuis qu’il a été renversé en 2014 par une insurrection populaire, est “attendu” à Ouagadougou pour participer à une réunion d’anciens chefs d’État “d’ici la fin de la semaine”, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement.
L’ex-président du Burkina Faso de retour au pays, huit ans plus tard. Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire depuis qu’il a été renversé en 2014 par une insurrection populaire, est “attendu” d’ici quelques jours à Ouagadougou pour participer à une réunion d’anciens chefs d’État.
“D’ici la fin de la semaine, une rencontre importante entre les anciens chefs d’État du Burkina Faso sera organisée dans le but d’accélérer la question de la réconciliation”, a annoncé mercredi 6 juillet le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo. Il a ajouté que la venue de Blaise Compaoré était “très probable et même attendue”.
Mardi soir, l’entourage de Blaise Compaoré et une source proche du pouvoir à Ouagadougou avaient indiqué que l’ancien président devait retourner dans son pays pour un court séjour. Mercredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a confirmé que “des contacts” avaient été pris avec la Côte d’Ivoire.
“Le Burkina Faso s’est engagé dans un processus de réconciliation, (…) toutes les dispositions sont en train d’être prises pour que le président Compaoré participe activement à ce ce processus”, a-t-il insisté.
Appel à “faire arrêter et déférer” Blaise Compaoré
La date exacte du retour de Blaise Compaoré – qui détient également la nationalité ivoirienne – n’a toutefois pas encore été dévoilée.
Le 6 avril, l’ex-président avait été condamné par contumace au Burkina Faso à la prison à perpétuité pour son rôle dans l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, lors d’un coup d’État qui l’avait porté au pouvoir en 1987.
Dans un communiqué, mercredi, les avocats de Thomas Sankara ont appelé les autorités judiciaires à “faire arrêter et déférer” Blaise Compaoré à son arrivée au Burkina Faso.
Le président Compaoré avait été contraint de partir en exil en Côte d’Ivoire en octobre 2014, au lendemain de violentes émeutes populaires et sous la pression de l’armée et de l’opposition, qui s’opposaient à sa volonté de vouloir rester au pouvoir.
Avec AFP