À la une de la presse, mercredi 6 juillet, la démission au Royaume-Uni, de deux ministres-clés du gouvernement de Boris Johnson. Le discours de politique générale d’Élisabeth Borne aujourd’hui à l’assemblée nationale. La France qui infléchit sa politique du “cas par cas” pour le retour des femmes djihadistes et leurs enfants. Et deux matches de foot très surprenants en Sierra Leone.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
À la une de la presse, la démission, hier, au Royaume-Uni, de deux ministres-clés du gouvernement de Boris Johnson.
La démission des ministres des Finances et de la Santé fait la une de toute la presse britannique, qui siffle déjà la “fin de la partie” pour Boris Johnson. “Enfin”, titre sobrement The Daily Mirror. “Le saloon de la dernière chance”, ironise The Sun, tandis que The Daily Star fait tomber le rideau sur “BoZo” le clown. Signe que les choses commencent à aller vraiment très mal pour le Premier ministre : le quotidien de centre-gauche The Guardian, et le journal conservateur The Times, sont, pour une fois, tombés d’accord et voient désormais tous deux Boris Johnson “au bord du précipice”.
Pour la plupart des quotidiens britanniques, les départs de Rishi Sunak et Sajid Javid devraient porter le coup de grâce à un Boris Johnson déjà largement discrédité. The Guardian, qui dénonce “les dissimulations répétées” du Premier ministre, dit qu’il a appris “sans surprise” que Boris Johnson avait menti une nouvelle fois en niant avoir été informé des allégations d’inconduite sexuelle concernant Chris Pincher. Il l’aurait donc nommé en toute connaissance de cause “whip” en chef adjoint, responsable des députés conservateurs. “Finalement, un point de non-retour a été atteint par des ministres obligés de salir leur propre réputation pour défendre un Premier ministre malhonnête et délinquant”, assène le journal, en appelant les autres membres du cabinet de Boris Johnson à “suivre l’exemple” des démissionnaires. “Boris Johnson a perdu la confiance de son parti et du pays et il doit démissionner maintenant, si les conservateurs veulent garder une chance de gagner les prochaines élections”, martèle The Times, qui juge “corrosive” la “malhonnêteté” de Boris Johnson, alors que le pays affronte une “crise aiguë”. Dans le dessin de Blower, publié sur Twitter, le général Johnson tente de convaincre ce qu’il reste de ses troupes, à commencer par son ministre de la Justice, Dominic Raab, que tout cela n’est qu’un mauvais moment à passer, que “l’opération sauver le chef”, sera finie à Noël. À l’arrière-plan, des cadavres de bouteilles et du foie gras gisent sur une table – allusion bien sûr au Partygate, le scandale des fêtes organisées à Downing Street en plein confinement.
Un mauvais moment à passer peut-être pour elle aussi : en France, Elisabeth Borne prononce son discours de politique générale à l’Assemblée. Priorité des Français, le pouvoir d’achat devrait être “au cœur” de ce discours, d’après Libération, qui rappelle que le camp présidentiel ne dispose plus de majorité absolue à l’assemblée, où les députés sont prêts à en découdre. De son côté, le gouvernement se dit “ouvert aux compromis, mais pas à la surenchère” et L’Opinion voit se profiler une ligne de crête ténue” pour l’exécutif, entre “protection des Français” et “réduction des déficits”. Le journal annonce un “premier crash test” à l’Assemblée avec la loi sur le pouvoir d’achat – d’où le dessin de Kak, avec Emmanuel Macron au volant d’un camion humanitaire, bloqué à la fois par les députés-soldats de la Nupes et ceux du Rassemblement national.
En France, toujours, le gouvernement a finalement infléchi sa politique du “cas par cas” et accepté de rapatrier 16 femmes djihadistes et 35 enfants qui étaient détenus en Syrie. D’après La Croix, toutes les femmes majeures ont été placées en garde à vue ou en détention, et les enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance. Cette décision de la France, alors que l’Allemagne et la Belgique ont déjà récupéré une grande partie de leurs ressortissants, est saluée par le journal, satisfait de voir le gouvernement “placer le principe d’humanité au-dessus du principe de précaution”. Un choix qui “implique d’accepter une part de risque, la part qui distingue les sociétés civilisées de la logique totalitaire du terrorisme”. Le Parisien, qui évoque des arrivées qui font “débat”, précise que les mineurs ont été transférés dès leur arrivée dans les Yvelines, à l’ouest de Paris, où ceux qui ont des attaches dans le département resteront sur place, mais pour une durée limitée, tandis que les autres devraient être transférés prochainement “ailleurs en Île-de-France ou en province”, pour se rapprocher de leur famille. D’après le journal, il resterait aujourd’hui près de 170 mineurs et 80 mères dans des camps syriens contrôlés par les Kurdes, des lieux où les conditions de vie sont “épouvantables”, selon l’ONU.
On ne se quitte pas là-dessus. L’Équipe fait état de deux matches de football qui ont eu lieu le week-end dernier en Sierra Leone. Deux rencontres qui ont débouché sur des scores assez surprenants, puisque les vainqueurs se sont imposés respectivement 91 à 1 et 95 à 0, c’est plus d’un but par minute. Les gagnants ont bénéficié de circonstances très favorable s: des expulsions en veux-tu en voilà, un arbitre disparu à la mi-temps et même un joueur auteur de 30 buts à lui tout seul ! Ces circonstances douteuses ont mis la puce à l’oreille de la Ligue de foot sierra-léonaise, qui a ouvert une enquête pour déterminer si ces matches ont été truqués… ou s’il s’agit de deux miracles consécutifs.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.