Lors d’un long discours prononcé au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le président russe a souligné vendredi l’inefficacité des sanctions adoptées contre la Russie. Il a également réaffirmé sa détermination à poursuivre son “opération spéciale” en Ukraine.
L’économie russe résistera aux sanctions et son “opération spéciale” en Ukraine sera menée jusqu’à son terme : tels sont les axes du discours fleuve prononcé par Vladimir Poutine, vendredi 17 juin, à l’occasion du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.
Le dirigeant russe a accusé l’Occident, dont il a fustigé l’arrogance coloniale, de vouloir écraser son pays au moyen de sanctions “insensées” et “irréfléchies”, n’ayant pas la moindre chance de fonctionner. “Nous sommes un peuple fort et pouvons faire face à n’importe quel défi. Comme nos ancêtres, nous résoudrons tous les problèmes, toute l’histoire millénaire de notre pays en témoigne”, a déclaré Vladimir Poutine.
Selon lui, les États-Unis se considèrent comme “l’émissaire de Dieu sur Terre”, Washington et ses alliés tentant de “changer le cours de l’histoire” pour affaiblir un Russie souveraine et indépendante.
En réaction à l’invasion de l’Ukraine lancée le 24 février, les alliés occidentaux ont imposé contre la Russie les sanctions économiques les plus dures qu’un pays ait connues dans l’histoire moderne.
Vladimir Poutine a assuré que l’Union européenne pourrait perdre plus de 400 milliards de dollars (381,5 milliards d’euros) à cause de ces sanctions qui, selon le président russe, se retourneraient contre ceux qui les ont adoptées.
La Russie n’a “rien à voir avec l’inflation”
Le chef du Kremlin a assuré que l’offensive russe en Ukraine n’avait aucune influence sur les difficultés économiques mondiales, notamment l’inflation des prix de l’énergie, accusant les “erreurs systémiques” de l’Occident. “Nous entendons tous parler d’une prétendue “inflation de Poutine” (…) Nos actions pour libérer le Donbass n’ont rien à voir avec ça”, a-t-il affirmé.
“C’est le résultat des erreurs systémiques de l’administration américaine et de la bureaucratie européenne (…) Pour eux, notre opération est une bouée de sauvetage qui leur permet de tout nous mettre sur le dos”, a-t-il poursuivi, critiquant la “politique économique erronée” des pays occidentaux. “Ils ont imprimé, distribué de l’argent et ratissé toutes les marchandises des marchés des pays tiers pour cet argent”.
Les États-Unis et les pays européens font face à une inflation galopante atteignant jusqu’à 11 % au Royaume-Uni, stimulée notamment par la hausse des prix du carburant. En Russie, l’augmentation des prix s’élève à 16,7 % sur un an.
Avec Reuters