Conséquence des sanctions économiques contre la Russie en raison de l’invasion de l’Ukraine, les entreprises russes ne reçoivent plus de composants ni de matières premières. Face au risque de pénuries, certaines s’adaptent et mettent en avant la fabrication locale. Reportage dans la banlieue de Moscou et de Saint-Pétersbourg.
Dans le restaurant “La Famiglia”, situé dans la banlieue de Moscou, les affaires marchent plutôt bien depuis le début de l’intervention russe en Ukraine. Le McDonald’s voisin a, certes, fermé ses portes mais ce n’est pas la seule raison, selon son gérant. Artiom Kolesnikov pense que les habitants ne partant plus à l’étranger et dépensent davantage en Russie.
Même pragmatisme dans la plus vieille manufacture de montres de Russie, Raketa. Si la marque, rachetée par un Français en 2011, connaît des difficultés pour poursuivre la fabrication de certains modèles, elle se réjouit de voir arriver de nouveaux clients. “Ça fait 10 ans qu’on se bat pour essayer d’expliquer aux Russes qu’il n’y a pas que les montres suisses qui existent. Les montres russes sont aussi qualitatives, elle raconte de belles histoire. Et là, depuis deux mois ce message passe beaucoup mieux”, explique David Henderson-Stewart, directeur général des montres Raketa.