Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a limogé mardi le ministre des Finances Abderrahmane Raouya, quatre mois seulement après sa nomination, a annoncé le présidence sans préciser les raisons de cette éviction.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a limogé, mardi 14 juin, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, après avoir consulté le Premier ministre.
Le chef de l’État “a signé mardi un décret mettant fin aux fonctions du ministre des Finances Abderrahmane Raouya”, a annoncé la présidence. Le secrétaire général du ministère a été chargé d’assurer l’intérim.
Pas de raison connue de son éviction
Abderrahmane Raouya, 61 ans, avait été nommé ministre des Finances lors d’un mini-remaniement ministériel opéré par Abdelmadjid Tebboune le 17 février. Jusqu’à alors, le portefeuille des Finances était détenu par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane.
Il s’agissait du troisième passage de Abderrahmane Raouya à la tête du ministère des Finances, après avoir occupé ce poste de mai 2017 à mars 2019, et de janvier à juin 2020. Aucune raison n’a été fournie pour son limogeage.
Il est survenu quelques jours après que l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF) algériens a annoncé, dans un document publié mercredi, des restrictions sur les transactions bancaires avec l’Espagne en pleine crise diplomatique entre les deux pays.
Mais après que l’Union européenne a mis en garde vendredi Alger contre les conséquences de telles restrictions commerciales, la mission de l’Algérie auprès de l’UE a déploré une réaction “précipitée” du bloc, affirmant que cette “prétendue mesure (..) n’existe en fait que dans l’esprit de ceux qui la revendiquent”.
Samedi, Abderrahmane Raouya avait évoqué devant le Parlement la question de manque de voitures neuves sur le marché algérien, affirmant selon des déclarations rapportées par la presse que la situation “trouvera bientôt de nouvelles solutions”.
Son limogeage survient moins d’un mois après celui du gouverneur de la Banque centrale Rostom Fadli, remercié le 23 mai par le président Tebboune sans qu’aucune raison ne soit avancée pour cette éviction.
Avec AFP et Reuters