Plusieurs gendarmes sont morts, jeudi, lors d’une attaque de jihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière nigérienne, a indiqué vendredi l’armée. “Plusieurs terroristes” ont également perdu la vie, selon l’état-major.
Onze gendarmes ont été tués dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière nigérienne, lorsqu’un poste de gendarmerie a été prise pour cible par des hommes armés, jeudi 6 juin, a rapporté un communiqué de l’armée vendredi.
“La Brigade Territoriale de Gendarmerie de Seytenga (région du Sahel) a été la cible d’une attaque terroriste dans la soirée du jeudi 9 juin. Malheureusement, onze gendarmes ont consenti le sacrifice suprême”, indique l’état-major dans un communiqué, ajoutant que “plusieurs terroristes” avaient été tués.
Plus tôt vendredi, une source sécuritaire avait indiqué à l’AFP que quatre gendarmes ont également été blessés. Deux autres attaques avaient eu lieu jeudi au Burkina Faso.
À Barani, dans la région de la Boucle du Mohoun, dans le nord-est, quatre gendarmes ont été tués par une attaque contre leur détachement. Et à Karma, près de Ouahigouya, dans le nord, un soldat burkinabè et un civil ont été tués dans une attaque contre une mine d’or, par des hommes armés non identifiés.
Une quarantaine de jihadistes ont été tués, de l’armement et d’importants matériels récupérés par l’armée à la suite de ces attaques, selon l’état major.
Recrudescence d’attaques jihadistes
Le Burkina Faso, en particulier le nord et l’est, est le théâtre d’attaques jihadistes récurrentes depuis 2015, perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique qui ont fait plus de 2 000 morts et 1,8 million de déplacés.
Face à l’insécurité, le producteur d’or russe Nordgold avait annoncé en avril l’arrêt des activités de la mine d’or de Taparko, principale mine privée du Burkina, située dans le nord. Jeudi, Nere Mining, l’exploitant burkinabè de la mine d’or attaquée, a également suspendu leurs activités.
Le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé fin janvier le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’inefficacité face à la violence jihadiste, a fait de la question sécuritaire sa “priorité”.
Après une relative accalmie lors de sa prise de pouvoir, Paul-Henri Sandaogo Damiba fait face à une recrudescence d’attaques de jihadistes présumés qui ont fait depuis mi-mars plus de 200 morts, civils et militaires.
Avec AFP