Après des mois de négociations compliquées au sujet des réseaux sociaux et des géants du numériques, l’Europe mise sur la contrainte avec deux législations inédites : le DMA, qui encadre les marchés numériques, et le DSA, le règlement sur les services numériques. L’objectif est de contraindre les plateformes numériques à s’attaquer aux contenus et produits illicites, haineux, mais aussi stopper les publicités ciblées déloyales proposées en ligne, avec une mise en application effective en 2023 dans les États membres.
C’est l’un des grands enjeux de la présidence française de l’UE de mettre sur les rails ces directives ambitieuses, voire historiques, pour protéger les internautes européens face à la toute-puissance des Gafam. Sont aussi dans le viseur Instagram, Twitter, TikTok, et les sites de vente en ligne comme Amazon ou Leboncoin, à qui Bruxelles pourrait infliger de lourdes sanctions. De l’autre côté de l’Atlantique, le milliardaire Elon Musk songe à racheter Twitter avec une vision ultralibérale et libertaire sur les contenus.
Émission préparée par Sophie Samaille, Perrine Desplats, Georgina Robertson et Isabelle Romero.
Le projet a été cofinancé par l’Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n’a pas été impliqué dans sa préparation et n’est d’aucune manière responsable de ou lié par l’information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.