Monument du théâtre français décédé mi-avril à l’âge de 96 ans, Michel Bouquet a reçu mercredi un hommage national présidé par Emmanuel Macron, tout juste réélu à la tête de l’État.
Un dernier hommage a été rendu, à l’Hôtel national des Invalides, à Michel Bouquet, figure du cinéma et du théâtre français, décédé le 13 avril.
Le président Emmanuel Macron a prononcé l’éloge funèbre en mémoire du comédien. Il a succèdé à des prises de parole de Fabrice Luchini, Muriel Robin, qui fut l’élève de Michel Bouquet au Conservatoire, et Pierre Arditi.
La cérémonie était ouverte au public, en présence de la famille et de proches de l’acteur.
Un géant de la scène
Inoubliable dans “Le roi se meurt” de Ionesco – qu’il a joué pas moins de 800 fois – et dans “L’Avare” de Molière, Michel Bouquet s’est éteint le 13 avril après plus de 75 ans de carrière. Il avait aussi marqué le cinéma en incarnant un étonnant Mitterrand au soir de sa vie dans “Le Promeneur du Champ-de-Mars”, de Robert Guédiguian (2005).
Ce rôle lui a valu le César du meilleur acteur, après celui reçu quelques années auparavant pour le film d’Anne Fontaine “Comment j’ai tué mon père” (2002).
À l’écran, il aura aussi incarné des personnages secrets dans les films de Claude Chabrol (“La femme infidèle” en 1969, “Poulet au vinaigre” en 1985), joué sous la direction de François Truffaut (“La mariée était en noir” en 1967, et “La Sirène du Mississippi” en 1968) et été un magistral Javert, l’inspecteur pourchassant Jean Valjean dans “Les Misérables” de Robert Hossein (1982).
Mais c’est pour le théâtre que ce géant de la scène affichait sa préférence, faisant connaître en France l’œuvre d’Harold Pinter et se mettant au service de grands textes classiques (Molière, Diderot ou Strindberg) et contemporains (Samuel Beckett, Eugène Ionesco, Albert Camus ou Thomas Bernhard).
Avec AFP