Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda, a annoncé avoir capturé un Russe du groupe Wagner au Mali.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda, détient un Russe membre de la milice Wagner, selon un communiqué auquel France 24 a eu accès dimanche 24 avril.
“Durant la première semaine d’avril, (nous avons) capturé un soldat des forces russes Wagner dans la région de Ségou”, dans le centre du Mali, indique ce texte en arabe. C’est la première fois que le GSIM annonce la capture d’un Russe engagé sur le front de la lutte antijihadiste dans le pays.
“Ces forces meurtrières ont participé avec l’armée malienne à une opération de parachutage sur un marché dans le village de Moura où elles ont affronté plusieurs moudjahidines avant d’encercler cette localité pendant cinq jours et tuer des centaines de civils innocents”, ajoute le texte.
Selon le même communiqué, “les moudjahidines ont par ailleurs fait face à deux opérations de parachutage menées par les mercenaires au-dessus des falaises de Bandiagara, à 70 km de Sévaré (centre du Mali, NDLR). Les moudjahidines ont réussi à confisquer des armes des mercenaires qui ont pris la fuite.”
Opération controversée à Moura
Le Mali est plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde que le déploiement de forces étrangères n’a pas permis de régler.
Dirigé par des militaires depuis août 2020, le pays a fait appel massivement à ce qu’il présente comme des “instructeurs” venus de Russie alors que les Occidentaux (Paris et Washington notamment) dénoncent la présence dans le pays de “mercenaires” du groupe privé russe Wagner, ce que démentent fermement les colonels maliens au pouvoir.
Moura a été le théâtre fin mars d’une opération controversée de l’armée malienne. Selon les autorités de Bamako, les soldats maliens y ont “neutralisé” 203 jihadistes, mais l’ONG Human Rights Watch (HRW) accuse des membres des Forces armées maliennes (Fama) d’y avoir exécuté sommairement 300 civils, avec l’aide de combattants étrangers.
La mission de l’ONU au Mali (Minusma) demande depuis lors en vain aux autorités maliennes de l’autoriser à se rendre sur place pour enquêter afin de faire la lumière sur ces événements.
Avec AFP