Une attaque jihadiste contre un détachement militaire a fait une dizaine de morts, dont cinq soldats burkinabè, dimanche dans le nord du Burkina Faso, selon des sources sécuritaires et locales. Depuis 2015, le pays est la cible d’attaques jihadistes perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et à l’EI, qui ont fait plus de 2 000 morts et 1,8 million de déplacés.
Une dizaine de personnes, dont cinq soldats burkinabè, ont été tuées, dimanche 24 avril, lors d’une attaque jihadiste contre un détachement militaire dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué des sources sécuritaires et locales.
“Ce matin aux environs de 5 h (GMT et locales) le détachement militaire de Gaskindé, dans la province du Soum, région du Nord, a été la cible d’une attaque de groupes armés terroristes ayant entraîné la mort d’une dizaine de personnes dont cinq soldats”, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire.
“Les autres victimes sont des civils, tués au cours de l’attaque”, a-t-il précisé, soulignant que d’autres soldats ont été blessés et de nombreux dégâts matériels enregistrés.
Un élu local a confirmé l’attaque évoquant de son côté “la mort de quatre civils”.
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Recrudescence d’attaques de jihadistes présumés
Le 8 avril, toujours dans le nord du pays, un détachement militaire avait été visé par une attaque, tuant douze soldats et quatre supplétifs civils de l’armée.
Le Burkina Faso, en particulier le nord et l’est du pays, est la cible d’attaques jihadistes depuis 2015 perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, qui ont fait plus de 2 000 morts et 1,8 million de déplacés.
Le nouveau chef de l’État, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui a renversé fin janvier le président élu Roch Marc Christian Kaboré accusé d’être inefficace face à la violence jihadiste, a fait de la question sécuritaire sa “priorité”.
Après une relative accalmie lors de sa prise de pouvoir, Sandaogo Damiba fait face depuis quelques semaines à une recrudescence d’attaques de jihadistes présumés qui ont fait plus d’une centaine de morts, civils et militaires.
Début avril, le chef de l’État avait annoncé la création de comités locaux de dialogue avec des groupes jihadistes pour tenter d’enrayer les violences.
L’État burkinabè ne discute toutefois pas directement avec les combattants des groupes armés : ces comités sont composés de responsables religieux, de chefs coutumiers et traditionnels.
En parallèle, l’armée burkinabè continue ses opérations militaires contre les jihadistes.
Avec AFP