Même si des combattants ukrainiens continuent d’y défendre avec acharnement l’immense complexe métallurgique Azovstal, Moscou a affirmé, jeudi, avoir “libéré” la ville de Marioupol, dans le sud de l’Ukraine. Après deux mois de pilonnage et de siège russe, ce grand port industriel est devenu une ville martyre de la guerre en Ukraine. Le dessinateur de presse Lasserpe réagit à cette actualité.
Une prise stratégique, réduite en ruines. Alors que des combattants ukrainiens continuent de résister à Marioupol, dans le sud de l’Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a annoncé, jeudi 21 avril, que les forces russes avaient “libéré” ce port stratégique, en ordonnant d’assiéger les derniers résistants.
Depuis plusieurs semaines, Marioupol, dont la chute constituerait une victoire importante pour Moscou, est au cœur de l’offensive russe. Devenue un champ de ruines après deux mois de pilonnages et de siège, elle est devenue “ville martyre”.
“Il n’y a pas un seul bâtiment non endommagé à Marioupol. Une ville littéralement brûlée”, s’est indigné jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un discours prononcé devant le parlement du Portugal. “Pendant plus d’un mois, les troupes russes ont assiégé Marioupol (…). Des centaines de milliers de civils étaient (coincés) là, sans nourriture, sans eau, sans médicaments. Sous des bombardements constants”, a-t-il relaté.
Selon le président ukrainien, quelque 2 000 militaires ukrainiens sont toujours réfugiés dans l’immense complexe métallurgique Azovstal, refusant de se rendre. Avec eux, “environ mille civils, femmes et enfants” et “des centaines de blessés” sont réfugiés.
Le dessinateur de presse Lasserpe a décidé d’illustrer cette actualité en mettant en scène deux soldats russes, au milieu de ruines. “Et personne pour venir nous acclamer !”, déplore l’un. “Les ingrats ! On a bien fait de tous les massacrer”, répond l’autre. Une critique cynique de la propagande russe.
Avec AFP
Cartooning for Peace est un réseau international de dessinateurs engagés à promouvoir, par l’universalité du dessin de presse, la liberté d’expression, les droits de l’Homme et le respect mutuel entre des populations de différentes cultures ou croyances.