Dans un communiqué audio diffusé dimanche, l’organisation jihadiste État islamique a promis de “venger” son précédent chef et appelé ses partisans à profiter de la guerre en Ukraine pour reprendre les attaques en Europe. Selon notre journaliste Wassim Nasr, “cela sonne plus comme un reproche que comme un appel à commettre un attentat”.
L’organisation jihadiste État islamique (EI) a promis, dimanche 17 avril, de “venger” son précédent chef, mort en février, et appelé ses partisans à profiter de la guerre en Ukraine pour reprendre leurs attaques en Europe.
Le 3 février, le président américain Joe Biden avait annoncé la mort de l’ancien dirigeant de l’EI, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, qui s’était fait exploser au cours d’une opération des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de la Syrie, région sous contrôle de jihadistes.
Son décès, ainsi que celui de l’ancien porte-parole du groupe, avaient été confirmés par l’EI le 10 mars.
“Une campagne bénie pour se venger”
“Nous annonçons, en nous appuyant sur Dieu, une campagne bénie pour nous venger” de la mort du chef du groupe EI, a déclaré Abou Omar al-Mouhajir, le porte-parole, dans un communiqué audio diffusé dimanche sur Telegram leur étant attribué.
L’EI a également appelé ses partisans à reprendre leurs attaques en Europe en saisissant “l’occasion” du “combat entre croisés”, en allusion à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Pour autant, faut-il comprendre ce message comme une menace directe ? “Il faut toujours prendre la menace au sérieux, mais il faut contextualiser”, répond Wassim Nasr, journaliste à France 24, spécialiste des groupes jihadistes.
“Cela sonne plus comme un reproche que comme un appel à commettre un attentat”, poursuit-il, rappelant que le dernier attentat jihadiste ayant frappé l’Europe remonte à novembre 2020 à Vienne. Aussi, analyse-t-il, “on est loin de l’activation de cellule ou l’envoi d’équipes comme pour celle du 13-Novembre”.
Avec AFP