La justice américaine a reconnu coupable jeudi El Shafee el-Sheikh, un jihadiste de l’organisation État islamique, membre de la cellule des “Beatles”, d’avoir participé à l’enlèvement et à l’assassinat des journalistes James Foley et Steven Sotloff, ainsi que des travailleurs humanitaires Kayla Mueller et Peter Kassig en Syrie.
Il était l’un de ces tortionnaires sans visage du groupe État islamique (EI) : El Shafee el-Sheikh, a été reconnu coupable jeudi 14 avril par un tribunal américain d’avoir joué un rôle dans l’enlèvement et la mort de quatre otages américains en Syrie au sein de la sinistre cellule des “Beatles”.
Accusé d’être membre de ce trio, surnommé ainsi par les otages en raison de leur accent britannique, il était jugé à Alexandria, près de Washington, pour son rôle dans la capture et la mort des journalistes James Foley et Steven Sotloff, ainsi que des travailleurs humanitaires Kayla Mueller et Peter Kassig.
Sa sentence sera prononcée ultérieurement. Il encourt la réclusion à perpétuité.
Âgé de 33 ans, El Shafee el-Sheikh a choisi de garder le silence tout au long de ce premier procès d’importance contre le groupe islamiste aux États-Unis, qui a duré deux semaines. Par la voix de son avocate, il a admis avoir rejoint les rangs de l’EI tout en niant être l’un des “Beatles”.
“Sans compassion” avec les otages
Pour l’accusation, El Shafee el-Sheikh était “Ringo” alors que certains otages semblaient penser qu’il était “George”. Il n’a jamais été réellement identifié comme membre du groupe par les ex-otages appelés à la barre qui avaient toujours vu les membres de ce trio masqués.
Mais en 2018, il avait admis lors d’interviews avec des journalistes qu’il avait “interagi” “sans compassion” avec des otages placés sous sa supervision et celles de deux “amis” rencontrés à Londres, Mohammed Emwazi et Alexanda Kotey.
C’est avec ce dernier qu’El Shafee el-Sheikh avait été arrêté en 2018 par les forces kurdes en Syrie. Ils avaient été transférés aux États-Unis pour être jugés, mais Alexanda Kotey a choisi de plaider coupable et sera fixé sur sa peine le 29 avril.
L’autre membre du groupe, Mohammed Emwazi, a été tué dans une attaque de drones en 2015. Surnommé “Jihadi John”, il avait été identifié après être apparu avec un couteau de boucher sur des vidéos de propagande de l’EI mettant en scène la décapitation d’otages occidentaux.
Avec AFP