Shehbaz Sharif a été élu, lundi, Premier ministre du Pakistan, lors d’un vote à l’Assemblée nationale déclenché par la chute ce week-end de son prédécesseur Imran Khan, renversé par une motion de censure. “C’est la victoire de la rectitude et le mal a été vaincu”, a déclaré le nouveau chef de l’exécutif pakistanais.
Du changement au Pakistan. Après la chute d’Imran Khan ce week-end, Shehbaz Sharif a été élu pour lui succéder au poste de Premier ministre, lundi 11 avril. L’Assemblée nationale pakistanaise a donné 174 votes (sur les 342 sièges) au nouveau chef de l’exécutif, a annoncé Sardar Ayaz Sadiq, le président par intérim de la chambre.
La séance a été boycottée par la grande majorité des députés du parti d’Imran Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, Mouvement du Pakistan pour la justice), qui ont aussi annoncé leur démission de l’Assemblée, à l’instar de l’ex-Premier ministre.
“Allah a sauvé le Pakistan aujourd’hui, grâce aux prières de millions de Pakistanais”, a déclaré Shehbaz Sharif. “C’est la victoire de la rectitude et le mal a été vaincu.”
Chef de la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N), Shehbaz Sharif prend à 70 ans la tête de cette république islamique de 220 millions d’habitants dotée de l’arme nucléaire.
Frère de l’ancien Premier ministre Nawaz Sharif
Il est le frère cadet de Nawaz Sharif. Ce dernier a été trois fois Premier ministre avant d’être destitué en 2017 pour corruption présumée et emprisonné, puis libéré deux ans plus tard pour raisons médicales. Il vit depuis en exil au Royaume-Uni.
Shehbaz Sharif succède à Imran Khan, 69 ans, un ancien joueur vedette de cricket élu en 2018, devenu dimanche le premier chef de gouvernement pakistanais de l’histoire à chuter sur une motion de censure.
Il a reçu le soutien de la coalition qui avait voté la défiance envers Imran Khan, composée notamment du Parti du peuple pakistanais (PPP) de Bilawal Bhutto Zardari et du petit parti religieux conservateur Jamiat Ulema-e-Islam (JUI-F) de Maulana Fazlur Rehman.
Sa première mission sera de former un gouvernement à partir de cet attelage hétéroclite, la PML-N et le PPP ayant été rivaux pendant l’essentiel de leur histoire.
L’ex-ministre des Affaires étrangères, Shah Mehmood Qureshi, était le candidat du PTI à cette élection. Il n’a recueilli aucune voix, après avoir lui aussi démissionné, en dénonçant un “processus illégitime”.
Avec AFP