“Il ne faut pas donner une seule voix à Mme Le Pen” au second tour de la présidentielle, a répété à plusieurs reprises dimanche Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France insoumise, devant ses partisans réunis à Paris.
Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième du premier tour de l’élection présidentielle française derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen, selon les estimations de plusieurs instituts de sondage, a appelé, dimanche 10 avril, à ne pas voter pour la candidate du Rassemblement national au second tour, le 24 avril.
“Nous savons pour qui nous ne voterons jamais”, a déclaré le candidat de l’Union populaire dans un discours. “Il ne faut pas donner une seule voix à Mme Le Pen”, a-t-il répété à plusieurs reprises à ses partisans.
Nous savons pour qui nous ne voterons jamais. Et pour le reste, comme je vous l’ai dit il y a 5 ans : les Français sont capables de savoir ce qui est bon pour la démocratie. Il ne faut pas donner une seule voix à Madame Le Pen. #Melenchon2022 #1erTour https://t.co/Ze7TLz8cLJ
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 10, 2022
“Je crois que le message, pour cette partie, a été entendu”, a-t-il conclu à ce sujet. “Je connais votre colère. Ne vous abandonnez pas à ce qu’elle vienne à vous faire commettre des erreurs qui seraient définitivement irréparables”, a poursuivi Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième lors de ce premier tour avec environ 21 % des voix, selon les estimations.
“Ne nous cachons pas la violence de la déception”
“Comme je vous l’ai dit il y a cinq ans, vous souvenez-vous qu’il y ait eu quelque dégât après notre déclaration ? Pour qui prendrait-on les Français ? Ils sont capables de savoir quoi faire. Ils sont capables de décider ce qui est bon pour le pays”, a-t-il estimé, faisant allusion à sa consigne de vote similaire en 2017.
“Ceci posé, ne nous cachons pas la violence de la déception”, a-t-il dit à propos de son propre score, meilleur qu’en 2017. “Elle est d’abord en pensant à tout ce qui aurait été entrepris et qui ne le sera pas.”
“Mais en même temps, comment se cacher (…), aussi, la fierté du travail accompli ? Le pôle populaire existe ! Si nous n’y étions pas, que resterait-il ? Qu’aurions-nous ? Rien ! Et nous avons construit cette force”, a-t-il estimé.
“Alors bien sûr, les plus jeunes vont me dire : eh bien, on n’y est encore pas arrivés ! C’est pas loin…”, a lancé Jean-Luc Mélenchon. “La lutte continue.”
Avec AFP