Shanghai n’avait jamais connu de confinement total depuis le début de la pandémie de Covid-19. Mais avec le variant Omicron, le nombre de cas positifs atteint de nouveaux records chaque jour. Comme la quasi-totalité des 26 millions d’habitants, les correspondants de France 24 ont interdiction de sortir de chez eux. Ils racontent comment se passe la vie sur place.
Confinée dans son bâtiment à Shanghai, notre correspondante Lou Kisiela explique qu’à son étage, les ordures n’ont pas été ramassées depuis plusieurs jours par manque de personnel et parce que les habitants ne veulent plus prendre l’ascenseur par peur d’être contaminés.
Comme il y a au moins un cas positif dans son immeuble, notre journaliste ne peut pas aller plus loin que l’entrée de son bâtiment. Ici, les habitants viennent récupérer leurs provisions, mais il est très compliqué depuis plusieurs jours de commander de la nourriture. De nombreux supermarchés sont fermés, et ceux qui restent ouverts sont saturés.
Dans le reste de la ville, les infrastructures sanitaires sont débordées. Des halls d’exposition, des stades sont donc transformés en centres d’isolement pour les malades et pour les cas contacts. Mais face à l’afflux, il n’y a pas assez de place pour accueillir tout le monde dignement.
“C’est le chaos. Il n’y a pas de responsable. Tout le monde se bat pour les provisions. Tout le monde panique”, écrit une personne en commentaire d’une vidéo sur un centre à l’est de Shanghai qui manque de tout, même de nourriture. “Regardez ça ! Les gens se battent pour de la nourriture !”, peut-on entendre dans une autre vidéo.
Vite censurées, ces images circulent par centaines sur les réseaux sociaux chinois, et elles choquent. On y voit des patients isolés de force, dont une femme frappée par des gardiens. Autres images très critiquées par les internautes : celles d’enfants malades qui sont séparés de leurs parents quand ceux-ci ne sont pas positifs, et qui sont traités à part, dans des hôpitaux dédiés au Covid-19.
La fin du confinement à Shanghai n’est pas encore annoncée alors que les autorités chinoises s’accrochent à la politique “zéro Covid”, dépassée pour la première fois par le variant Omicron.