Salah Abdeslam, principal accusé au procès des attentats du 13-Novembre, a décidé mercredi d’exercer son “droit au silence” en refusant de répondre aux questions de la cour d’assises spéciale.
“M. le président, Messieurs et Mesdames de la cour. Aujourd’hui, je souhaite faire l’usage de mon droit au silence”. C’est par ces mots que Salah Abdeslam, principal accusé au procès des attentats du 13-Novembre, a débuté, mercredi 30 mars, l’audience qui devait être consacrée à son interrogatoire sur la soirée du 13 novembre 2015.
“Bien, je vais poser des questions et je n’aurai pas de réponse, c’est ça ?”, dit le président Jean-Louis Périès.
“Oui, c’est ça”, répond l’accusé, habillé tout en noir, d’une voix calme.
“Pour quelles raisons ?”, insiste le président désarçonné et déçu par l’attitude de l’accusé. “Vous avez été parfois provocateur, je vous l’ai dit, mais vous avez pu avoir des propos compréhensifs à l’égard des victimes”, explique-t-il à Abdeslam.
“Il y a beaucoup de raisons de ne pas parler. C’est aussi pour qu’on ne me qualifie pas de provocateur que je ne souhaite plus m’exprimer. C’est mon droit, je n’ai pas à me justifier”, répond l’accusé d’une voix calme et claire.
Le droit au silence, “c’est un droit que j’ai et je ne souhaite pas donner d’explications”, poursuit-il.
“J’ai fait des efforts, j’ai gardé le silence pendant six années. Puis j’ai changé d’avis, je me suis exprimé à l’égard des victimes avec respect. Aujourd’hui, je ne veux plus m’exprimer. Je n’arrive plus”, dit-il avant de s’assoir sur son banc.
(AFP)