Depuis le début de l’invasion russe le 24 février en Ukraine, Kharkiv fait partie des villes ukrainiennes les plus touchées par les bombardements. Le ministère russe de la Défense affirme depuis le 27 février ne viser que des objectifs militaires stratégiques. Pourtant, des images amateur vérifiées et analysées par les Observateurs permettent de voir l’ampleur des frappes touchant les civils, avec quelles munitions elles sont conduites, et de quelle direction proviennent les roquettes.
“Je ne sais pas dans quel état est notre immeuble, mais le quartier est en ruines…” Maria et Alla ont dû quitter Kharkiv après avoir passé six jours dans un sous-sol, alors que leur quartier se faisait bombarder. Elles regardent avec désarroi les chaînes Telegram ukrainiennes, où tous les jours des vidéos montrent des quartiers résidentiels touchés par des frappes.
Plus de 150 vidéos vérifiées par l’ONG britannique Centre for Information Resilience montraient des dommages subis par des infrastructures civiles entre le 24 février et le 22 mars. Pourquoi ces frappes causent-elles des dommages si importants ? Des images amateur documentent l’utilisation d’armes à sous-munitions qui, de par leur fonctionnement, causent de nombreux dommages collatéraux. Les images des débris de roquettes permettent aussi d’en savoir plus sur leur provenance potentielle, comme le montre notre enquête vidéo ci-dessus.
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Le 18 mars, Human Rights Watch a dénoncé des attaques meurtrières contre les civils à Kharkiv. Selon l’organisation, ces attaques privent les civils d’accès à la nourriture et aux médicaments, ainsi qu’à des services comme l’électricité, le chauffage et l’eau.
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