Selon une estimation de la mission de l’ONU au Mali, près de 600 civils ont été tués au Mali en 2021 – avec notamment une forte hausse en fin d’année – dans des violences imputées essentiellement à des groupes islamistes radicaux, ainsi qu’à des milices et des groupes proclamés d’autodéfense communautaire.
Près de 600 civils ont été tués au Mali en 2021 dans des violences imputées principalement aux groupes jihadistes, mais aussi aux milices d’autodéfense et aux forces armées, indique jeudi 24 mars un document de la mission de l’ONU dans le pays (Minusma).
Plongé dans la tourmente depuis 2012, le Mali a connu au cours des six derniers mois de 2021 une augmentation de 16 % du nombre de personnes tuées par rapport aux six premiers mois, affirme cette note de la division des droits de l’Homme de la Minusma portant spécifiquement sur le second semestre de l’année passée.
Précisément, 318 personnes ont trouvé la mort dans les violences au cours du second semestre, selon le document. Le chiffre était de 266 au premier semestre, rappelle-t-il.
Le nombre d’enlèvements en baisse
Les enlèvements ont quant à eux diminué, passant de 425 à 343 d’un semestre à l’autre.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), affilié à Al-Qaïda, “et les autres groupes similaires ont multiplié les attaques contre des civils” et les forces maliennes ainsi que la Minusma, dit le document.
Le Mali est aussi en proie aux agissements de groupes affiliés à l’organisation État islamique.
La Minusma impute aux groupes islamistes radicaux la mort de 206 personnes, et l’enlèvement ou la disparition de 239 autres entre juillet et décembre 2021. Les milices et les groupes proclamés d’autodéfense communautaire sont responsables de la mort de 70 personnes au cours de la même période, ajoute-t-elle.
Vingt-cinq civils ont été tués au cours d’opérations des forces de sécurité, poursuit la Minusma. “Les forces armées maliennes ont exécuté arbitrairement au moins sept civils (six hommes et un garçon de huit ans) et tué un autre homme par balles” le 25 octobre dans la région de N’Dola (centre), selon le document.
Les autorités maliennes réfutent catégoriquement les accusations d’exactions contre les forces de sécurité.
La Minusma impute aux forces régionales et internationales la mort de cinq personnes au second semestre. Des forces françaises et africaines opèrent au Mali.
Avec AFP