Pas question pour les Ukrainiens de livrer leur ville aux Russes. Alors la résistance s’organise dans la capitale assiégée. Les volontaires civils se battent à leur manière, en aidant les déplacés ou en fournissant de l’équipement aux forces ukrainiennes. Nos envoyés spéciaux Jonathan Walsh et James André les ont rencontrés.
Avant la guerre, Dmytro Tymoshenko vendait de la peinture industrielle et employait 70 personnes. Aujourd’hui, arme à l’épaule, le patron a mis son entreprise au service de la résistance ukrainienne. Après avoir mis à l’abri sa femme et ses deux enfants partis à l’étranger, il a transformé les locaux de sa société en plateforme logistique au service des combattants et des déplacés. “Il y a tellement de gens qui ont rejoint des unités de volontaires avec des armes mais sans gilet pare-balles, sans kit médical. Alors nous essayons de les équiper pour qu’ils puissent gagner cette guerre.”
Dans son hangar, les médicaments collectés sont triés avant d’être distribués. “C’est de l’aide humanitaire pour tous ceux qui en ont besoin, explique une volontaire. Pour Kiev, pour la défense territoriale, les habitants, l’armée ou les hôpitaux.” La solidarité et l’entraide sont devenues la norme dans la capitale assiégée. Avec la guerre à leur porte, les habitants n’ont plus d’autre choix pour survivre. Un reportage de Jonathan Walsh et James André.