Un violent séisme d’une magnitude de 7,3 sur l’échelle de Richter a frappé, mercredi soir, la côte nord-est du Japon, selon l’Agence météorologique japonaise (JMA), privant d’électricité des centaines de milliers d’habitants de Tokyo. Une alerte tsunami a également été lancée.
L’épicentre de la secousse se situe au large de la côte du département de Fukushima, et l’hypocentre à 60 km de profondeur. L’est du Japon a été secoué, mercredi 16 mars, par un violent séisme de magnitude 7,3, selon l’Agence météorologique japonaise (JMA), qui a émis un avertissement au tsunami pour une grande partie de la côte nord-est.
Un avertissement pour des vagues d’un mètre de hauteur a été émis par cette agence.
Vidéo du tremblement de terre du site d’informations NHK
【動画】福島 郡山市のビジネスホテル室内 地震の発生時の様子https://t.co/hSFl6pg4SZ
震度5強を観測した福島県郡山市のビジネスホテルで、地震の発生時の様子を撮影した映像では、備え付けられている机やいすのほか、加湿器や壁にかけられた額も大きく揺れ動いています。#nhk_video pic.twitter.com/E7Bp6qBsFC— NHKニュース (@nhk_news) March 16, 2022
La secousse, longuement et fortement ressentie y compris à Tokyo, a privé d’électricité plus de deux millions de foyers dans la région centrale du Kanto, dont près de 700 000 dans la capitale japonaise, selon l’opérateur Tepco.
Quelque 156 000 foyers étaient par ailleurs sans électricité dans le nord-est du pays, selon la compagnie Tohoku Power Electric.
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a annoncé à la presse que le gouvernement tentait de rassembler des informations pour évaluer la situation.
“Nous allons faire le maximum afin de secourir les personnes affectées (par le séisme) et communiquer les informations de manière appropriée”, a-t-il déclaré.
La compagnie ferroviaire JR East, qui dessert le nord-est du Japon, a annoncé de son côté des perturbations significatives sur son réseau.
Vérification des centrales
La société Tepco a précisé sur Twitter être en train de procéder à des vérifications sur ses installations, dont la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, qui avait été sévèrement endommagée par un gigantesque tsunami provoqué par un séisme de magnitude 9, le 11 mars 2011.
L’autorité japonaise de régulation nucléaire a précisé n’avoir pas recensé de situation anormale à la centrale d’Onagawa, dans le département de Miyagi jouxtant celui de Fukushima.
Le Japon a observé une minute de silence vendredi dernier en mémoire de la catastrophe de 2011, qui avait fait plus de 18.500 morts et disparus et forcé plus de 165 000 personnes du département de Fukushima à évacuer leurs foyers à cause des émissions radioactives de la centrale endommagée, où les coeurs de trois réacteurs nucléaires avaient fondu.
Les autorités locales recensent encore aujourd’hui 33 365 personnes déplacées, dont 80% vivent hors du département de Fukushima.
Outre le chantier titanesque de la décontamination et du démantèlement de la centrale nucléaire, de nombreux autres défis persistent, à commencer par la réputation des produits alimentaires locaux, bien que leur sécurité soit rigoureusement contrôlée.
Situé au carrefour de plusieurs grandes plaques tectoniques, le Japon est régulièrement touché par des tremblements de terre et a de strictes normes de construction pour que ses bâtiments soient capables de résister à de fortes secousses.
(AFP)