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Libération de deux Irano-Britanniques, dont Nazanin Zaghari-Ratcliffe, détenus en Iran

Une Iranienne et un Iranien possédant également la nationalité britannique, Nazanin Zaghari-Ratcliffe et Anousheh Ashouri, détenus depuis plusieurs années en Iran, ont été libérés mercredi. Peu de temps après cette annonce, le gouvernement britannique a annoncé avoir soldé avec Téhéran une dette de près de 400 millions de livres.

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Deux Irano-Britanniques, Nazanin Zaghari-Ratcliffe et Anousheh Ashouri, retenus en Iran depuis 2016 pour la première et 2019 pour le second, ont été libérés par Téhéran, mercredi 16 mars. 

“Je peux confirmer que Nazanin Zaghari-Ratcliffe et Anoosheh Ashoori retourneront au Royaume-Uni aujourd’hui” et “ils seront réunis avec leurs familles plus tard dans la journée”, a indiqué sur Twitter la cheffe de la diplomatie Liz Truss. Elle a précisé que Londres continuerait à œuvrer au départ d’Iran de Morad Tahbaz, un Irano-Américain ayant également la nationalité britannique, qui a lui bénéficié d’une libération conditionnelle. 

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Tulip Siddiq, députée travailliste de la circonscription d’Hampstead et Kilburn, où vit le mari de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, Richard Ratcliffe, a publié sur Twitter une photo de Nazanin à bord de l’avion qui la ramène au Royaume-Uni.


À Téhéran, un média officiel iranien avait confirmé plus tôt dans la journée que l’Irano-Britannique avait été “remise” au gouvernement britannique.

Âgée de 43 ans, Nazanin Zaghari-Ratcliffe avait récupéré son passeport mardi, soulevant l’espoir d’une libération proche. Cheffe de projet pour la Fondation Thomson Reuters, branche philanthropique de l’agence de presse du même nom, elle avait été arrêtée en 2016 à Téhéran, où elle venait rendre visite à sa famille. Elle avait été accusée de complot pour renverser la République islamique, ce qu’elle nie farouchement, et condamnée à cinq ans de prison.

Après avoir purgé sa peine, elle a été de nouveau condamnée fin avril 2021 à un an de prison pour avoir participé à un rassemblement devant l’ambassade d’Iran à Londres en 2009. En octobre 2021, elle avait perdu son appel, faisant craindre à ses proches un retour imminent en prison, d’où elle avait été autorisée à sortir avec un bracelet électronique en mars 2020, à cause de la pandémie de Covid-19.

Une dette de 400 millions de livres

Richard Ratcliffe, son mari et père de leur petite fille Gabriella, avait fait une grève de la faim pendant 21 jours à l’automne 2021 pour alerter sur son sort.

Anousheh Ashouri, travailleur humanitaire, a quant à lui été condamné en 2019 à dix ans de prison pour espionnage au profit du Mossad, les services secrets israéliens, ainsi qu’à deux ans de prison pour “enrichissement illégal”, selon la justice iranienne.

Peu de temps après l’annonce de ces libérations, le gouvernement britannique a annoncé mercredi avoir soldé avec Téhéran une dette de près de 400 millions de livres (476 millions d’euros) payés en 1979, sous le règne du shah. Cette somme concernait l’achat de 1 750 blindés Chieftain et d’autres véhicules militaires dont la quasi-totalité n’ont jamais été livrés à la République islamique instaurée après la révolution.

Cette dette qui datait de l’époque du Chah d’Iran a été réglée dans le plein respect des sanctions britanniques et internationales (…) et ces fonds seront réservés uniquement à l’achat de biens humanitaires”, a déclaré la cheffe de la diplomatie Liz Truss, quelques heures après l’annonce de la libération de deux binationaux détenus en Iran, dont Nazanin Zaghari-Ratcliffe. 

>> À lire : Une Irano-Britannique prise au piège de la “diplomatie des otages” de Téhéran

“Nous avons déjà clairement déclaré qu’il s’agit d’une dette légitime que nous devons rembourser à l’Iran et nous avons cherché des façons de la régler”, a déclaré Liz Truss mercredi matin sur Sky News. Elle a précisé qu’une équipe britannique était présente en Iran, sans donner davantage de détails.

Quelques heures après la confirmation de l’épuration de cette dette, le ministre des Affaires étrangères iraniennes Hossein Amirabdollahian a démenti tout lien avec la libération des deux prisonniers.

Avec AFP et Reuters

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