Une équipe de France 24 s’est rendue à pied à Irpin, la dernière ville-verrou avant Kiev en arrivant de l’ouest. Elle a constaté que les bombardements s’y poursuivaient malgré le cessez-le-feu qui était annoncé pour cinq villes dans le pays ce mardi.
À Irpin, de plus en plus de personnes qui espéraient pouvoir rester chez elles partent, mardi 8 mars. Si les habitants s’étaient réveillés avec l’espoir d’un cessez-le-feu, notre équipe sur place a constaté des bombardements incessants sur place depuis mardi matin et a même observé une intensification très claire de l’offensive russe. Ce qui laisse entendre que la question du corridor humanitaire n’est pas du tout respectée.
“Irpin ne tombera jamais, Irpin restera ukrainienne”, explique un soldat au micro de France 24. “Irpin est à nous, Irpin ne tombera pas”, renchérit un autre. Un dernier avertit : “Vous, les Russes, on vous conseille de rentrer à la maison avant qu’il ne soit trop tard et que vous reveniez dans des cercueils.” Puis ces soldats repartent en voiture vers la ligne de front.
Malgré les bombardements et un rapprochement évident des combats, il demeure un esprit de résistance farouche chez les soldats ukrainiens rencontrés. Sur l’avenue principale d’Irpin, des soldats ukrainiens sont postés dans plusieurs bunkers. Non loin de là, des gens continuent de se préparer à fuir en voiture la ville, une ville totalement morte, comme si le temps s’était arrêté.