Après la fin du long et difficile couvre-feu, les habitants de Kiev sont sortis des abris anti-bombes. Certains continuent d’essayer de quitter la capitale ukrainienne, alors que d’autres restent et doivent faire des réserves en prévision des prochains jours.
Devant les pharmacies de Kiev, les files d’attente s’allongent. Les Ukrainiens font des provisions. Après deux jours de couvre-feu, ils ont pu enfin sortir.
“Mon mari a fait un malaise cardiaque, alors j’ai besoin de médicaments pour lui et toutes les pharmacies ne sont pas ouvertes”, raconte une femme.
“On ne peut rien prévoir. On a des hauts et des bas. C’est très difficile de se sentir comme ça. Surtout quand vous devez parler à votre famille et à vos enfants. Vous devez rester forts ; ne pas montrer que vous avez peur. Alors qu’on a vraiment peur”, explique une autre habitante de Kiev.
“Personne ne s’attendait à cette situation”
En étant dehors, ces Ukrainiens prennent des risques. Les sirènes résonnent régulièrement. Les habitants sont presque habitués. Certains font des courses pour les Ukrainiens qui ont pris les armes contre les Russes.
“On envoie de l’argent. On leur fournit toutes sortes de choses. Personne ne s’attendait à cette situation. Un combattant m’a demandé de lui trouver des chaussettes, donc j’en ai acheté et tout coûte deux fois le prix habituel”, décrit un homme.
Si les rues de Kiev sont quasi désertes, la gare est très animée. Ils sont des milliers chaque jour à tenter de quitter Kiev, par peur des attaques aériennes et d’une possible entrée des troupes russes dans la capitale. Certains prennent le train, d’autres la voiture. Mais ces déplacements sont très dangereux sur des routes très endommagées avec des combats qui continuent tout autour de la capitale. Les chars russes sont à moins de trente kilomètres de Kiev.