La guerre en Ukraine “durera” et “il faut nous y préparer”, a averti samedi Emmanuel Macron, indiquant que le gouvernement préparait “un plan de résilience” pour face aux conséquences économiques de cette crise. Anne-Claire Legendre, porte-parole du Quai d’Orsay, était sur le plateau de France 24.
Invitée de France 24, la diplomate et porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, a exprimé sa solidarité envers les réfugiés et le président ukrainiens, déclarant la France prête à les accueillir. “Le président Zelensky se montre à l’œuvre, sur le terrain, il fait preuve d’une détermination et d’un courage que nous saluons tous et qui inspire aujourd’hui le peuple ukrainien et le monde entier”, a-t-elle affirmé.
Elle a également préciser que l’ambassade de France à Kiev était toujours en place pour le moment.
La porte-parole s’est dite préparée à la perspective d’une guerre “longue”, comme affirmé plus tôt par le président Emmanuel Macron, au Salon de l’Agriculture.
Tout en déclarant que la voie des négociations était toujours possible et souhaitable, Anne-Claire Legendre a rappelé que “Vladimir Poutine a rejeté les ouvertures aux dialogues qui étaient aussi celles de Volodymyr Zelensky, et la totalité de ses engagements y compris au regard des accords de Minsk, donc aujourd’hui notre message est celui de la fermeté, de la détermination, de la solidarité vis-à-vis de l’Ukraine.”
La diplomate a souligné l’ampleur des sanctions prises par Paris et Bruxelles jusqu’à présent : “le paquet qu’on a adopté hier est un paquet absolument spectaculaire, sans précédent, de sanctions massives qui vont vraiment asphyxier l’économie russe en la mettant à bas. 70 % du système bancaire russe est directement visé par les sanctions que nous avons imposées hier.”
Elle a également assuré que la France restait ouverte à davantage de sanctions et que “les discussions se poursui(vaient) sur d’autres évolutions et d’autres mesures qui pourraient venir encore les renforcer.”
Anne-Claire Legendre a ainsi fait remarquer que toute l’économie russe et ses secteurs stratégiques étaient concernés par les représailles européennes et celles de leurs alliés.
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