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La Cédéao suspend le Burkina Faso de ses instances à la suite du putsch

Le Burkina Faso, où un coup d’État s’est produit lundi, a été suspendu vendredi de la Communauté des États ouest-africains (Cédéao) à l’issue d’un sommet virtuel de cette organisation qui n’a pour l’instant pas décidé d’autres sanctions, selon l’AFP et Reuters.

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Un putsch de plus, une suspension de plus. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décidé vendredi 28 janvier de suspendre le Burkina Faso de ses instances dirigeantes à l’issue d’un sommet virtuel de l’organisation, faisant suite au coup d’État militaire à Ouagdougou lundi. La Cédéao n’a toutefois pas décidé d’autres sanctions pour l’instant, selon une source diplomatique de l’AFP.

La Cédéao, qui a demandé la libération du président renversé Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée, ainsi que des autres officiels arrêtés, tiendra un nouveau sommet le 3 février à Accra, en présence cette fois des chefs d’État de la région, selon une source de l’AFP s’exprimant sous couvert de l’anonymat.

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Le sommet virtuel, qui a duré environ trois heures, a en outre décidé de l’envoi samedi à Ouagadougou d’une mission des chefs d’État-major des armées de la Cédeao, qui sera suivie lundi d’une mission ministérielle.

L’armée du Burkina Faso a annoncé lundi avoir déposé le président Roch Marc Christian Kaboré, suspendu la Constitution, dissout le gouvernement et l’Assemblée nationale et fermé les frontières du pays, confronté selon eux à une “dégradation continue” de sa sécurité.

Ce putsch est une nouvelle secousse au Sahel, où les Européens, en premier lieu la France, s’efforcent de lutter contre des groupes islamistes armés qui déstabilisent les pouvoirs en place.

Jeudi au soir, dans sa première allocution depuis sa prise de pouvoir lundi, le nouvel homme fort du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, avait déclaré à la télévision nationale que son pays avait “plus que jamais besoin de ses partenaires”.

Disant comprendre les “doutes légitimes” suscités par le coup d’État, il a assuré que le Burkina Faso “continuera à respecter les engagements internationaux, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’Homme”, en précisant que l’indépendance de la justice serait aussi “assurée”.

Le lieutenant-colonel Damiba s’est en outre engagé “au retour à une vie constitutionnelle normale”, “lorsque les conditions seront réunies”, sans préciser d’agenda.

Le Burkina Faso, l’un des pays les plus pauvres d’Afrique de l’Ouest malgré son activité dans la production d’or, a été le théâtre de nombreux coups d’État depuis 1960, date de son indépendance.

>> À lire : Le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, nouvel homme fort du Burkina Faso

Avec AFP & Reuters

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