Nuvaxovi est devenu lundi le cinquième vaccin autorisé par le régulateur européen du médicament. Ce vaccin double dose, qui n’utilise pas la technologie de l’ARN messager, est produit par la firme américaine Novavax. Il pourrait réduire le scepticisme parmi les non-vaccinés.
L’Agence européenne des médicaments (AEM), a recommandé, lundi 20 décembre, d’accorder une autorisation de mise sur le marché au vaccin contre le COVID-19 de la biotech américaine Novavax, nommé Nuvaxovid.
Ce vaccin double dose, qui n’utilise pas la technologie de l’ARN messager (ARNm), est composé de particules de protéines virales recombinantes (des copies de certaines parties de la protéine “Spike” du virus obtenues par génie génétique) associées à un adjuvant, qui stimule le système immunitaire. Le sérum est, à l’instar de vaccins infantiles déjà largement utilisés, un vaccin dit “sous-unitaire”, à base de protéines qui déclenchent une réponse immunitaire, sans virus.
Cette validation du Nuvaxovid à l’issue d’une réunion extraordinaire du comité des médicaments à usage humain (CMUH) de l’AEM en fait le cinquième vaccin autorisé dans l’Union européenne, après les deux vaccins à ARNm (Comirnaty de Pfizer et BioNTech, Spikevax de Moderna) et les deux vaccins à vecteurs viraux (Vaxzevria d’AstraZeneca et le vaccin de Janssen, filiale de Johnson & Johnson).
Un contrat avec l’UE de 200 millions de doses
Novavax utilise une technologie plus classique que celles employées pour les vaccins déjà autorisés, ce qui pourrait selon la firme américaine réduire le scepticisme parmi les non-vaccinés. Pour le PDG de l’entreprise, Stanley C. Erck, le vaccin “pourrait aider à surmonter les principaux obstacles à la vaccination mondiale, notamment les défis de la distribution mondiale et l’hésitation à la vaccination”.
En revanche, la société a reconnu qu’elle “évaluait son vaccin contre le variant Omicron” et travaillait encore sur une version spécifique pour combattre ce variant particulièrement contagieux.
La Commission européenne a déjà conclu un contrat avec Novavax pour l’achat anticipé de 200 millions de doses de son vaccin une fois qu’il aura été approuvé par l’EMA.
Parallèlement, les avertissements se multiplient aux États-Unis et en Europe face à la vague de contaminations provoquées par le variant Omicron. Le conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire, Anthony Fauci, a averti dimanche que le variant Omicron du Covid-19 “se déchaînait” à travers le monde, en s’inquiétant du nombre d’Américains toujours non vaccinés.
En France, la ministre de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a été testée positive au Covid-19, au moment où le pays est confronté à un haut niveau de contaminations, avec quelque 50 000 nouveaux cas par jour.
Le gouvernement israélien a interdit dimanche à ses citoyens de se rendre dans plusieurs pays européens placés sur liste rouge, parmi lesquels la France, et les États-Unis pourraient y être ajoutés afin d’empêcher la propagation du variant Omicron.
Par ailleurs, la mobilisation contre les mesures anti-Covid se poursuit aussi, comme en Belgique, où une marche contre la vaccination et le certificat sanitaire a rassemblé plusieurs milliers de personnes dimanche à Bruxelles. La police a procédé à quelques interpellations lors de heurts après la dispersion du cortège.
La pandémie a fait au moins 5,34 millions de morts dans le monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi dimanche par l’AFP à partir de sources officielles.
Avec AFP et Reuters