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En Ukraine, la lassitude des habitants du Donbass après sept ans de guerre

Dans la région ukrainienne du Donbass, proche de la frontière russe, la situation est instable et les combats sont quotidiens depuis sept ans. Notre reporter Gulliver Cragg est allé à la rencontre des habitants et des soldats massés le long de la ligne de front, alors que Vladimir Poutine et Joe Biden doivent s’entretenir pour parler du conflit. 

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Dans la région du Donbass en Ukraine, près de la frontière russe, l’usine à charbon d’Avdiivka a maintenu la ville sur la ligne de front à flot tout au long de la guerre. Ici, on préfère d’ailleurs ne pas parler du conflit.

“J’essaie de ne pas regarder les nouvelles, confie ainsi une habitante. La vie est assez dure comme ça.” Pourtant, le sud de la ville est dévasté par les combats tout proches. L’armée ukrainienne tient ses positions dans les usines en ruines. Les échanges de tirs y sont quasi quotidiens : l’ennemi est à moins de cent mètres.

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Pour Myhailo, lieutenant-colonel dans l’armée ukrainienne, la question d’une invasion de l’Ukraine par la Russie ne se pose plus : “Ils n’ont pas de suite dans les idées, critique-t-il. Ils peuvent tirer n’importe quoi et n’importe quand. La Russie est déjà en territoire ukrainien ! A-t-on besoin d’autres preuves lorsqu’on capture un prisonnier de guerre et qu’il a un passeport russe ?”

Mais lui et les autres soldats ne s’attendent pas à une escalade majeure. “Ils disent sans arrêt qu’il va y avoir une attaque, que les Russes amassent leurs forces…, résume Denis, capitaine de l’armée ukrainienne. C’est pour ça que je n’y crois pas. Ils subiraient de trop grosses pertes.”

Situation instable

La ligne de front dans le Donbass n’a pas bougé de manière significative depuis bientôt sept ans. La situation reste cependant instable, tant que la Russie n’accepte pas l’orientation pro-occidentale de l’Ukraine et que l’Ukraine n’accepte pas l’occupation d’une partie de son territoire par les forces du Kremlin.

À cinq kilomètres de la ligne de front se trouve New-York, une belle ville bien ukrainienne. Dans le centre communautaire, les membres s’inquiètent, à l’instar des Américains, de la concentration des troupes russes à la frontière.

Pour l’ancien maire de la ville, Nikolai Leko, la situation n’a déjà que trop duré : “Avec ce qu’il se passe, entendre que ça risque de devenir encore pire, c’est dur, regrette-t-il. Sept années de guerre, déjà, c’est dur.”

Assis à côté de lui, Oksana Lenko, une entrepreneuse, poursuit : “Maintenant, nous sommes conscients que ça va durer encore très longtemps. On en a pour le restant de nos jours.”

Dans cette ville, les derniers bombardements sur les quartiers habités remontent à 2019.

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