Les combats entre l’armée ukrainienne et les séparatistes prorusses ont fait une nouvelle victime mercredi. Un soldat ukrainien est mort, portant à 61 le nombre de militaires ukrainiens tués depuis le début de l’année dans l’est du pays. Les séparatistes déplorent la perte de quelque 40 de leurs combattants.
Un soldat ukrainien a été tué sur la ligne de front dans des échauffourées avec les séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine, a annoncé l’armée, jeudi 2 décembre. Dans un communiqué, cette dernière a accusé les séparatistes d’avoir tiré sur ses positions au lance-grenade et à la mitrailleuse de gros calibre.
Cette mort porte à 61 le nombre de soldats ukrainiens tués depuis le début de l’année dans l’est du pays selon un bilan établi à partir de sources officielles. Elle intervient en plein pic de tensions avec la Russie.
Le soldat a été tué mercredi, a précisé à l’AFP le service de presse de l’armée, qui a ajouté avoir perdu six militaires dans cette zone en novembre. Les séparatistes, eux, ont fait état de la perte de quelque 40 de leurs combattants depuis le début de l’année.
Des troupes russes à la frontières, selon l’Ukraine
Kiev et ses alliés occidentaux affirment, depuis plusieurs semaines, que la Russie a massé des troupes aux frontières de l’Ukraine en prévision d’une potentielle invasion.
Moscou dément pour sa part toute velléité belliqueuse et voit la volonté affichée de l’Ukraine de récupérer la Crimée, territoire annexé par Moscou en 2014, comme une “menace directe”, a indiqué, jeudi, le Kremlin.
Fin octobre, des vidéos ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux, affirmant montrer des mouvements de troupes, chars et autres armes lourdes russes en direction de la frontière ukrainienne. Des responsables ukrainiens affirment alors que la Russie y a déployé environ 115 000 militaires.
Moscou est aussi accusé de fournir des troupes et des armes aux séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine.
Intimidations de la Russie avant une rencontre avec Biden
Par le passé, la Russie a déjà massé des troupes à la frontière avec l’Ukraine, notamment en avril, lorsqu’environ 100 000 militaires y avaient été déployés.
Moscou a assuré les avoir retirés peu après l’annonce du premier sommet entre le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue américain Joe Biden. Certains analystes ont alors affirmé que la Russie avait montré ses muscles pour se mettre en position de force à l’approche de cette rencontre.
Alors que Moscou et Washington discutent actuellement de l’organisation d’un nouveau sommet entre Vladimir Poutine et Joe Biden, des experts estiment que la Russie pourrait recourir à la même tactique.
Une rencontre est prévue jeudi entre le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, jeudi, en Suède, en marge d’une réunion de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).
Avec AFP