Les chefs de la diplomatie américaine et russe doivent se rencontrer, jeudi, en Suède, en marge d’une conférence sur la sécurité européenne. La veille, Antony Blinken a dit avoir des “preuves” de préparatifs d’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le secrétaire d’État a menacé Moscou de sanctions économiques en cas de passage à l’acte.
En pleine escalade sur l’Ukraine, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, se retrouvent, jeudi 2 décembre, en Suède, en marge d’une réunion de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).
L’OSCE, rare forum international de dialogue dont les États-Unis et la Russie sont tous les deux membres, est justement chargée, depuis l’annexion russe de la Crimée en 2014, de contrôler le respect des accords de paix censés régler le conflit dans l’est rebelle de l’Ukraine.
Kiev et ses alliés occidentaux tirent, depuis novembre, la sonnette d’alarme concernant un nouveau renforcement des troupes russes aux frontières de l’Ukraine et une éventuelle invasion hivernale. Washington a affirmé avoir des “preuves” de préparatifs d’invasion de la Russie en Ukraine et brandi la menace de sanctions.
Moscou, qui s’est emparé de la Crimée et est accusé de soutenir les séparatistes combattant Kiev, a nié préparer une attaque. La Russie reproche en retour à l’Otan d’attiser les tensions.
Les États-Unis menacent les Russes de sanctions économiques
Ces tensions sont montées d’un cran la veille, lors d’une réunion de l’Otan à Riga. Antony Blinken s’est dit “profondément préoccupé” par “les preuves” que le président russe, Vladimir Poutine, “a fait des plans pour des actions agressives significatives contre l’Ukraine”.
L’Américain a insisté sur le fait que la diplomatie était “la seule manière responsable de résoudre cette crise potentielle” et menacé d’une riposte par “une série de mesures économiques à impact élevé” que Washington s’est “retenu d’utiliser par le passé”.
Moscou a encore répondu à ces soupçons en accusant à son tour l’Ukraine de masser des dizaines de milliers de soldats dans l’est du pays. Le président Poutine a réclamé, mercredi, des “accords concrets” empêchant l’élargissement de l’Otan vers l’Est et le déploiement de ses systèmes d’armement près des frontières russes. Il a proposé de lancer des “négociations de fond” sur ce sujet.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, quant à lui, a appelé à des pourparlers directs avec Moscou sur le conflit qui perdure dans l’est de son pays.
Avec AFP