La première édition du baromètre européen Viavoice – Radio France – France Télévisions et France Médias Monde, publiée mercredi, montre que si les Français sont dans l’incertitude quant à la capacité de l’Union européenne de répondre aux défis futurs, ils attendent des Vingt-Sept davantage de solidarité politique.
Davantage de solidarité entre les États membres et un projet politique plus fort, voilà ce que les Français attendent de l’Union européenne (UE). C’est le résultat du baromètre européen Viavoice – Radio France – France Télévisions et France Médias Monde, dont la première édition a été publiée mercredi 30 novembre.
Réalisée sur Internet auprès d’un échantillon représentatif de 2 000 Français, cette étude paraît alors que la France s’apprête à assurer la présidence tournante du Conseil de l’UE, à partir du 1er janvier 2022.
Elle dresse d’abord un triste constat : les Français restent méfiants quant à l’avenir de l’UE, tant sur le plan économique que social ou géopolitique. En cause : le manque de cohésion entre les pays membres, auquel il faut selon les sondés remédier : “61 % des Français pensent que les pays de l’Union devront être plus solidaires à l’avenir”, dans un contexte de crise économique et sanitaire.
Les Français se montrent donc exigeants vis-à-vis du projet européen, considéré comme “un atout” pour “préserver la paix” et “défendre les droits fondamentaux”. Mais ils attendent aussi de Bruxelles qu’elle s’attaque aux défis contemporains, comme la crise climatique. Le baromètre note ainsi que “73 % des Français seraient favorables à une politique énergétique européenne, 68 % à une taxe carbone aux frontières de l’Europe”.
Plus surprenant, les Français estiment que l’UE a un rôle à jouer dans la protection de ses citoyens (“l’idée réfutée par bon nombre de dirigeants d’une armée européenne est plébiscitée par 63 % des Français”) et souhaiteraient davantage d’action en matière de fiscalité ( “62 % d’entre eux seraient favorables à une fiscalité européenne commune”). “C’est bien d’une Europe ‘politique’, au sens noble du mot, qu’en appellent aujourd’hui les Français”, en déduisent les auteurs du baromètre.