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La chute de la livre turque, une aubaine pour les voisins grecs et bulgares

Depuis le début de l’année, la monnaie turque a perdu 40 % de sa valeur face au dollar. Une inflation galopante qui met à mal les finances des Turcs mais qui est perçue comme une aubaine pour les voisins grecs et bulgares. Ils sont désormais nombreux à passer la frontière pour faire leurs achats. Reportage.

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C’est devenu une habitude. Vendredi 26 novembre, des centaines de voitures immatriculées à l’étranger ont traversé la frontière à Edirne, dans le nord-ouest de la Turquie, région limitrophe de la Bulgarie et de la Grèce. Tous sont venus profiter d’une nouvelle chute de la livre turque pour venir faire leurs achats.

“C’est vraiment moins cher qu’en Bulgarie, quatre fois moins cher même”, témoigne Ayhan, auprès de France 24. On achète des vêtements, on fait le plein d’essence, et on repart en Bulgarie”. 

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“En Grèce, nous n’avons pas de gros salaires. Acheter ici, c’est une très bonne opportunité pour nous”, témoigne une autre famille, qui a roulé quatre heures pour atteindre la Turquie depuis Thessalonique, en Grèce. “La dernière fois que nous sommes venus, un euro valait 9 livres. Aujourd’hui ,on est à 14. Donc c’est mieux pour nous.”

“Les clients turcs ne peuvent plus rien acheter”

Si la livre turque a perdu 40 % de sa valeur par rapport au dollar depuis le début de l’année, la situation a de nouveau dégénéré le 23 novembre, lorsque la monnaie s’est effondrée de 15 %. En cause, une annonce du président Recep Tayyip Erdogan affirmant qu’il excluait toute hausse des taux d’intérêt pour combattre l’inflation galopante dans son pays. 

Depuis plusieurs mois, le président, qui a bâti sa popularité sur la prospérité économique de son pays, ne cesse d’essayer de convaincre sa population qu’il maîtrise la situation, refusant catégoriquement de relever les taux d’intérêt et dénonçant un “complot” mondial contre l’économie turque.

Car si cette inflation galopante – elle frôle désormais les 20 %– fait les affaires des voisins grecs et bulgares, elle a de graves conséquences sur le pouvoir d’achat des Turcs. 

“Les clients turcs, surtout depuis ces deux derniers mois, ne peuvent plus rien acheter. Tout est devenu trop cher pour eux”, témoigne un vendeur, à Edirne. “Par exemple, avec le salaire minimum, 3 000 lires (215 euros vendredi soir, NDLR) on peut à peine s’acheter de quoi manger.”

Mercredi soir, environ 250 manifestants s’étaient d’ailleurs rassemblés dans les rues d’Istanbul pour protester contre cette hausse brutale des prix.

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