Alors que perdurent les tensions entre Paris et Londres et à propos des licences de pêche, le comité national des pêches français a annoncé le blocage vendredi des accès à trois ports de la Manche et au tunnel sous la Manche pour les marchandises, afin de faire pression sur le Royaume-Uni.
Une journée d’action présentée comme “un coup de semonce” pour exiger l’octroi rapide de licences de pêche. Alors que piétinent les négociations entre la France et le Royaume-Uni à propos des précieux sésames donnant accès aux eaux britanniques, le Comité national des pêches français a annoncé, jeudi 25 novembre, le blocage vendredi des accès à trois ports de la Manche et au tunnel sous la Manche pour les marchandises.
Les pêcheurs bloqueront en mer l’arrivée des ferries aux ports de Saint-Malo, Ouistreham et Calais. Sur terre, ils bloqueront également l’accès des camions de marchandises au terminal fret du tunnel sous la Manche pendant “quelques heures”, a déclaré Gérard Romiti, le président du Comité national lors d’une conférence de presse. “Nous ne voulons pas l’aumône, nous voulons seulement récupérer nos licences”, a-t-il dit.
La France réclame plus de licences de pêche au Royaume-Uni et à l’île anglo-normande de Jersey dans le cadre de l’accord post-Brexit signé fin 2020. Les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans les eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu’ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l’ampleur des justificatifs à fournir.
Au total, depuis le 1er janvier 2021, la France a obtenu “plus de 960 licences” de pêches dans les eaux britanniques et des îles anglo-normandes, mais Paris réclame encore plus de 150 autorisations, selon le ministère français de la Mer. Londres estime de son côté avoir octroyé 98 % des licences demandées.
Avec AFP