
Le journaliste américain Danny Fenster, détenu depuis mai par la junte en Birmanie, a été libéré lundi et devrait être expulsé du pays. Il venait d’être condamné à 11 ans de prison et devait comparaître mardi devant un tribunal pour terrorisme et sédition.
Après plus de cinq mois de détention en Birmanie, le journaliste américain Danny Fenster a été remis en liberté. Il sera expulsé du pays sous peu, a déclaré lundi 15 novembre à l’AFP une source gouvernementale birmane.
Danny Fenster “est emmené” dans la capitale Naypyidaw depuis Rangoun où il était emprisonné et sera expulsé, a ajouté cette source. “Il est certain qu’il est libéré, mais nous n’avons pas pris contact avec lui et ne pouvons rien dire pour l’instant”, a toutefois nuancé Sonny Swe, l’éditeur de Frontier Myanmar, le magazine pour lequel il travaille.
Âgé de 37 ans, le journaliste avait été arrêté en mai dernier alors qu’il tentait de quitter le pays. Il était détenu depuis à la prison d’Insein près de Rangoun. La semaine dernière, il avait été condamné à 11 ans de prison pour incitation contre l’armée et association illégale.
Il devait comparaître mardi devant un tribunal pour terrorisme et sédition, et encourait pour cela la prison à vie.
Presse muselée
La Birmanie a sombré dans le chaos depuis le putsch militaire du 1er février qui a mis fin à une parenthèse démocratique de dix ans.
Le régime poursuit une sanglante répression contre ses opposants avec plus de 1 200 civils tués et plus de 7 000 autres en détention, selon l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP). Cette ONG locale signale des cas de tortures, de viols et d’exécutions extrajudiciaires.
La presse est muselée par la junte qui tente de renforcer son contrôle de l’information, limitant l’accès à Internet et annulant les licences des médias.
Plus de 100 journalistes ont été arrêtés depuis le putsch, selon Reporting Asean, une association de défense des droits, qui souligne que 31 d’entre eux sont toujours en détention.
Avec AFP
